Un poids colossal pour l’économie et la société française

Un poids colossal pour l’économie et la société française
Un poids colossal pour l’économie et la société française

Confronté à des critiques croissantes et à une baisse importante des droits télévisuels, le professionnel français cherche à défendre son rôle crucial dans l’économie et la société. Une étude commandée par Foot Unis à Accuracy révèle l’ampleur de son impact, tout en soulignant les défis qui nous attendent. Président de Foot Unis, Jean-Pierre Caillot s’est longuement exprimé.

Football : Un poids économique indéniable

Selon le Baromètre de l’Impact 2024, les clubs professionnels ont généré une valeur ajoutée de 5,32 milliards d’euros pour la saison 2022-2023. Ce chiffre inclut des secteurs aussi variés que l’hôtellerie, la restauration, les médias ou encore les paris sportifs. Près de 40 000 emplois dépendent directement ou indirectement de cette activité, et l’État perçoit 1,2 milliard d’euros de recettes fiscales. Ce constat doit cependant être nuancé par les dépenses publiques que peut entraîner le football, notamment pour les infrastructures et la sécurité.

Fragilisation accrue par la réduction des droits

La réduction des droits audiovisuels, désormais fixés à 500 millions d’euros par an contre 624 millions auparavant, menace l’équilibre financier de nombreux clubs, notamment ceux de Ligue 2 et de National. Cette baisse moyenne de 25% complique la gestion pour les équipes les moins dotées financièrement. Jean-Pierre Caillot, président du Stade de Reims, prévient : « Deux footballs émergent : celui des clubs soutenus par des capitaux étrangers et celui des autres, véritables ambassadeurs régionaux, qui souffrent davantage. » Il ajoute : « Pour un club comme le mien, c’est 50 % de moins, car il y a aussi le rattrapage CVC. Cela remet en question notre capacité à investir et à maintenir nos emplois. »

Un impact social menacé par la crise du football français

Au-delà de l’économie, l’action sociale des clubs est aussi en jeu. Avec un budget moyen de 300 000 euros consacré aux initiatives caritatives, ces efforts ont bénéficié à plus d’un million de personnes en 2022-2023. Mais la diminution des moyens met en péril ces projets, tout comme le soutien au sport amateur. Jean-Pierre Caillot souligne : « On nous appelle riches, mais il faut rappeler que tout le monde n’a pas ce type de rémunération. La contrepartie est d’apporter d’énormes avantages fiscaux à l’économie française. » Concernant l’impact sur le sport amateur, il précise : « Le contrat Nike a été amélioré, et le président de la Fédération a déclaré qu’il allait le redistribuer au monde amateur. Ce qui n’est pas réalisé par les professionnels se produira par d’autres moyens. »

Des solutions pour rebondir

Pour contrer ces défis, « nous devons continuer à nous serrer la ceinture tout en trouvant des solutions innovantes pour rester compétitifs »concludes Jean-Pierre Caillot.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Désaccord entre Luis Enrique et Luis Campos autour du mercato ?
NEXT L’idée de rejoindre l’OM séduit Nicolo Fagioli