Tout récemment candidat à la présidence du collège des clubs de Ligue 2, désormais d’une seule voix, Laurent Lairy tire encore la sonnette d’alarme pour le football français. Le président du Stade Laval avait déjà fait un amer constat après l’élection de Vincent Labrune à la tête de la LFP il y a quelques semaines. Cette fois, c’est dans les colonnes de L’équipe qu’il exprime son inquiétude. « Notre maison est malade. Le modèle associatif de la LFP est dépassé », dit-il.
Dans son discours, le président du Stade Lavallois souligne également l’entente avec CVC. Il ne cache pas avoir touché 350 000 euros en solde CVC. Une somme allouée à deux autres clubs de Ligue 2, tandis que huit autres ont reçu 1,2 M€. Les autres : zéro. Mais dans ce deal avec le CVC, où la LFP doit, chaque saison, verser 13% à vie des recettes de la Ligue, le Stade Laval était désavantagé.
Laval lésé dans la transaction avec CVC
Avec un accord signé l’année de la montée du Stade Lavallois en Ligue 2, les Tango se sont retrouvés dans une situation injuste où ils ont reçu moins que les autres. Mais pire, le Stade Laval doit contribuer à l’effort de remboursement. “Laval a reçu 750 000 euros initialement et doit rembourser 1 million cette saison, indique Laurent Lairy dans son entretien avec L’équipe. Et après, ce sera 500 000 euros chaque saison à vie. C’est une double peine. » Une somme qui n’est pas directement remboursée, mais déduite des droits TV.
Heureusement pour Laval, Laurent Lairy prône une bonne gestion financière quitte à se priver de certains renforts sportifs. Par exemple, cet été, le Stade Lavallois a proposé un nouveau contrat à son défenseur Djibril Diaw. Mais le joueur a préféré filer aux Girondins de Bordeaux, en National 2, pour un contrat plus lucratif. D’autres pistes, comme celles menant aux défenseurs Baptiste Roux (EA Guingamp) et Jean Ruiz (Pau FC), ont été scrutées puis abandonnées parce que les salaires étaient trop élevés.
Le mercato de Laval, signe d’une saine gestion
Il existe de nombreux cas lors d’un mercato où l’argent est toujours au cœur du problème. Le transfert de Baptiste Mouazan a échoué en raison de problèmes de salaire alors même que les clubs s’étaient mis d’accord sur une compensation. Selon nos informations, et outre les négociations salariales, la volonté d’inclure une clause « joueur libre » en cas de relégation n’a pas plu aux dirigeants mayennais.
Autant d’exemples qui démontrent la gestion pertinente et sans abus d’un club qui souffre, comme tous les autres, de la crise du football français. “Aujourd’hui, la situation du football professionnel est très préoccupante, conclut Laurent Lairy dans le quotidien sportif. Je ne parle pas au nom de Laval qui assume la situation en raison notamment de son fort ancrage local.