«Ce sentiment d’avoir joué le match qu’on voulait faire, avec, je pense, beaucoup de maturité, même si on est encore novices à ce niveau. Il y a beaucoup de fierté quand on prépare les matchs avec le staff, de voir que derrière ça, ça se traduit sur le terrain et que (face aux) embûches qu’on avait imaginé, on peut se mettre à niveau en termes d’intensité, en l’impact physique que nous savions qu’ils allaient essayer de nous infliger« . C’est ce qu’a expliqué Eric Roy après la nouvelle démonstration du Stade Brestois sur la scène européenne à Prague sur la pelouse du champion de République tchèque en titre (1-2). Une troisième victoire en quatre matches et une incroyable position de 4ème au classement de la Ligue des Champions. A mi-parcours, les Ti-Zef, contraints de jouer au Stade du Roudourou à Guingamp, car le stade Francis Le Blé ne répond pas aux normes de l’UEFA, sont pour l’instant qualifiés directement pour les 1/8es de finale et devancent Inter Milan, FC Barcelone, Manchester City, Juventus, Arsenal, Bayern, Real Madrid et bien sûr le PSG, relégué à 6 points du SB29.
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De quoi mettre du beurre dans les épinards et même mieux que ça pour un club plus habitué à jouer pour se maintenir en Ligue 1 qu’aux folles épopées européennes. Avec un budget de 48 M€ cette saison (quasiment le même que pour la saison 2023-24), le club présidé par Denis Le Saint voit son compte en banque se remplir à vue d’œil. Il faut dire que Brest bénéficie déjà du système mis en place par l’UEFA pour sa très lucrative Ligue des Champions. Après avoir déjà encaissé un chèque de 18,62 M€ pour sa participation au championnat de C1, le SB29 a déjà récolté 7 M€ (6,3 M€ pour ses victoires contre le Sturm Graz, Salzbourg et le Sparta Prague et 0,7 M€ pour leur nul contre le Bayer Leverkusen), pour un montant garanti de 25,62 M€.
Brest pourrait récolter plus de 40 M€ de la Ligue des Champions !
Mais la bande d’Eric Roy a déjà l’assurance de glaner bien plus. Déjà avec la nouvelle prime de classement mise en place par l’UEFA. “Chaque équipe recevra ainsi un montant en fonction de son classement final en phase de championnat. Le montant total disponible pour les bonus liés au classement de la ligue est divisé en 666 parts égales (1+2+3+…+35+36). La valeur initiale de chaque action sera de 275 000 €. L’équipe la moins bien classée recevra une part (275 000 €). Une part étant ajoutée à chaque classement, l’équipe la mieux classée recevra 36 parts», peut-on lire sur le site de l’UEFA. Comprenez que si Brest conserve sa 4e place à l’issue du championnat (ce qui paraît assez hypothétique avec une deuxième partie de calendrier plus forte avec le FC Barcelone et le Real Madrid notamment au programme), elle recevra également 8,25 M€ supplémentaires. Et ce n’est pas tout. 99% assurés (selon un modèle prédictif dechoisir) pour disputer les barrages en février prochain, Brest recevra 1 M€ supplémentaire de prime de qualification. Et si le club du Ponant parvient à se maintenir dans le top 8 et à se qualifier directement pour les 1/8 de finale de la compétition, 11 M€ sont garantis.
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L’avenir semble donc prometteur pour le directeur sportif Grégory Lorenzi, d’autant qu’on n’a pas évoqué la troisième et dernière Source de revenus promise par l’UEFA, à savoir le nouveau pilier « valeur » qui est une combinaison des anciens piliers « part de marché » (marché pays valeur) et « coefficient » (coefficient individuel du club), ou pool de marché pour les plus avertis. Ce montant, dont le total s’élève à environ 853 millions d’euros, est généralement alloué en fin de saison à chaque club qualifié en phase de poules de la Ligue des Champions sur la base des résultats réels de la vente des droits média de la compétition sur le marchés de concurrence. UEFA. En l’état et selon différents calculs, ce montant pourrait bien dépasser les 15 millions d’euros.
Tous ces gains promis à Brest pourraient donc représenter en fin de saison plus de quarante millions d’euros au moins… quasiment le budget du club breton la saison dernière en Ligue 1. Véritable poule aux œufs d’or, la Ligue des Champions sera ravira donc Brest, qui remportera le jackpot. De quoi, dans un contexte économique exsangue au football français, s’assurer un matelas confortable dans les saisons à venir, récompenser ses hommes forts (Brest n’a qu’une masse salariale annuelle de 23 M€, soit dix fois inférieure à celle du PSG) qui fièrement porter le football français au classement de l’indice UEFA. Une bonne manière aussi de faire passer un message à tous les joueurs et à tous les observateurs avertis qui ne croyaient pas au projet européen du club breton. Quoi qu’il arrive désormais, ce n’est qu’un bonus… et surtout du plaisir.
Pub. le 11/07/2024 12:48
– MISE À JOUR 11/07/2024 13:15