Une étude du CDES décrypte l’impact économique du club et analyse « l’utilité sociale du PSG » en Île-de-France.
Comme en 2021, le PSG a demandé au Centre de droit et d’économie du sport (CDES) de réaliser une étude sur « l’impact économique et l’utilité sociale du (club) » en Île-de-France pour la saison 2023-24. Titré « Un Club au service de son territoire »les faits saillants de cette étude « la force de l’ancrage local du Paris Saint-Germain ».
Sur la saison écoulée, le club de la capitale a réalisé un chiffre d’affaires de 805,9 M€, un record de son histoire, dont 168,5 M€ de recettes journées (x7 depuis le rachat de QSI en 2011). et 281,9 millions d’euros de revenus commerciaux (x25,6 depuis 2011). Objectif pour 2024-25 ? Une hausse de 5%, malgré la baisse des droits TV, et un retour à l’équilibre “au plus tard dans les deux prochaines saisons”comme l’a indiqué le nouveau directeur général du club, Victoriano Melero, lors d’une conférence de presse organisée ce lundi matin au Parc des Princes.
Lire aussi
“La position n’a pas changé” : en conflit avec la mairie de Paris, le PSG reste sur sa ligne pour le Parc des Princes
Troisième chiffre d’affaires en Europe
A noter que ce chiffre d’affaires, le troisième de la saison écoulée au niveau européen, a été multiplié par 8,5 entre 2011 et 2024, soit la plus forte hausse en Europe sur la période. Le fruit de la diversification et du développement des revenus mis en œuvre par la direction parisienne. Le club a pour objectif de chouchouter ses partenaires actuels, d’en trouver d’autres et de miser sur le digital, notamment pour cibler les Etats-Unis. En attendant, le PSG est valorisé à 3,9 milliards d’euros selon Forbes (7e) et la valeur de la marque s’élève à 1,208 milliard d’euros selon Brand Finance.
Bref, le PSG se porte bien économiquement, merci pour lui. Et ce malgré un stade dans lequel il est désormais à l’étroit. En tout cas, cela profite à la région. Certes, le PSG s’est imposé comme « une des principales franchises sportives internationales » plus « Une grande partie (de ses) activités profite au tissu économique local. L’étude démontre ainsi que le club constitue un contributeur important à l’économie locale.. En clair, Paris-SG a apporté 243 millions d’euros à l’économie locale, 194,4 millions d’euros d’impact économique primaire (effets directs) et 48,6 millions d’euros d’impact économique secondaire (effets indirects et induits).
Un numéro intéressant : 2379. « C’est le nombre d’emplois annuels équivalents temps plein soutenus par le Paris Saint-Germain lors de la saison 2023/2024. Le club compte au total 746 emplois directs. Ses activités soutiennent également 291 emplois indirectement et 1 342 emplois indirectement. En raison de la nature des activités du club, la grande majorité de ces emplois ne sont pas délocalisables.décrypte-t-on dans l’étude du CDES, ajoutant que « Le Paris Saint-Germain mobilise 3 200 personnes en moyenne les soirs de match au Parc des Princes ».
Quand on regarde le projet de loi de finances, je pense qu’il n’est pas impossible que la contribution fiscale du Paris Saint-Germain augmente dans les semaines ou les mois à venir…
Par ailleurs, le montant des contributions du PSG aux finances publiques s’élève à 371 M€ sur la saison écoulée. Le club est « au moins autant contributeur que les entreprises du CAC 40 »assure Melero, rappelant que le PSG est un « entreprise de main d’œuvre non délocalisable. Par définition, tous les salariés du PSG résident à Paris ou en Ile de France. Et quand on regarde le projet de loi de finances, je pense qu’il n’est pas impossible que la contribution fiscale du Paris Saint-Germain augmente dans les semaines ou les mois à venir.il glisse dans un sourire.
Sur ces 371 millions d’euros, 208 proviennent des cotisations patronales, 17 des impôts versés à l’État et aux collectivités locales et 146 des impôts payés par les joueurs. « Depuis l’arrivée de QSI à la tête du Paris Saint-Germain, les contributions du club et de ses parties prenantes aux finances publiques se sont élevées à 2,9 milliards d’euros. Ce montant est en hausse de 61% depuis 2021 »souligne l’étude. En 2018-19, cette contribution aux finances publiques s’est élevée à 207 millions d’euros. Cela représente une augmentation de 44 %.
Lire aussi
“C’est toujours bien d’avoir une émulation” : le PDG du PSG, Melero ravi du changement de dimension du Paris FC
Éducation, inclusion et transmission
Enfin et surtout, l’étude visait « analyser et valoriser les actions sociales et citoyennes déployées par le club, qui le positionnent comme un acteur responsable et engagé ».
Les objectifs ? « Éducation, inclusion et transmission »résume Fabien Allègre, vice-président de PSG For Communities, définissant le PSG comme « le plus jeune des grands clubs européens, il est donc naturel de se tourner vers les jeunes de par notre positionnement. Le PSG pour les collectivités (qui revendique plus de 300 000 jeunes accompagnés et 3,1 millions d’euros de budget, ndlr) s’est concentré sur cinq projets depuis trois ans, « Allez les filles », « l’école rouge et bleue », « 11 de légende » et « cantine solidaire », avec une distribution alimentaire pour 2 500 élèves au Parc des Princes le 16 novembre, ainsi qu’une aide à un camp de réfugiés au Bangladesh ». Du sport, mais pas seulement.