S’il fait clairement preuve de plus de maîtrise lors des matches, l’OL manque encore de points sur certains aspects tactiques. Un métier que le staff connaît bien.
Nous savions que la route serait longue et sinueuse. Les saisons précédentes ont été tellement chaotiques pour l’OL que le chemin pour revenir en tête du classement de Ligue 1 devait prendre du temps et être semé d’embûches. Ces dernières semaines, on a constaté de réels progrès, avec des victoires magistrales contre l’Olympiakos (2-0), Nantes (2-0) et Le Havre (0-4). Mais à part ça, il peut retomber dans certains défauts, comme contre Auxerre (2-2).
Pierre Sage s’apprête à fêter, dans exactement un mois, son premier anniversaire à la tête de l’équipe, et même sa première année de coaching à un tel niveau. Si ses résultats sont pour l’instant globalement satisfaisants, la deuxième partie de saison 2023-2024, celle de la folle remontée, s’est surtout résumée à l’envie et à un changement d’attitude, ainsi qu’à l’apport des recrues. .
L’OL veut enfermer son adversaire dans son camp
Désormais, l’heure est venue pour l’Olympique Lyonnais d’imposer son style tactiquement. Cela se définit de plus en plus, avec la volonté de ne pas laisser l’adversaire se démarquer. Cela se vérifie dans les statistiques, puisque le club rhodanien est l’un des meilleurs du championnat en termes de nombre de ballons touchés dans la surface adverse (28,6 en moyenne selon Opta) et l’un de ceux récupérant le ballon le plus haut sur le terrain. . .
Un aspect positif, mais pas toujours suffisant. « Ce sont les effets de notre façon de jouer mise en œuvre depuis le début de la saison, mais ce n’est pas une garantie d’efficacité à chaque fois. Ce ne sont pas ces données qui font le classement, mais les points marqués. Nous devons être plus efficaces dans ces domaines et en profiter pour améliorer nos performances et les transformer en victoires.Pierre disséqué Sage.
Améliorez encore votre maîtrise des matchs
Les coéquipiers d’Alexandre Lacazette ils ont en effet encore des étapes à franchir s’ils veulent rivaliser dans la durée avec le PSG et Monaco, qui dominent aujourd’hui la Ligue 1. Cela passe entre autres par une plus grande régularité au fil des matches, même lorsqu’ils sont les habituels remplaçants sur le terrain. “J’ai dit aux joueurs que nous marchions sur une ligne jaune. L’objectif est que nos matchs tombent toujours du bon côté de cette démarcation, a imaginé le coach de 45 ans. Nous avons globalement le contrôle, mais il nous manque ce petit quelque chose pour que les résultats penchent toujours en notre faveur. A nous d’être meilleurs et plus précis.»
Nicolas Tagliafico propose également quelques pistes de réflexion à ce sujet. « Nous sommes irréguliers. Avec l’expérience, je sais que tout peut arriver dans un match de l’Olympique Lyonnais. Il faut mieux contrôler le jeu pour obtenir la victoire. C’est sur cela que nous devons travailler, je pense et si nous n’arrivons pas à marquer, nous devons garder notre sang-froid, ne pas nous précipiter car nous avons des joueurs de qualité. a expliqué le latéral argentin. Cette impatience génère du désordre, et dans le football d’aujourd’hui, il faut de l’ordre et de la discipline.
Une équipe qui pourrait être améliorée dans ses moments faibles
Face à l’AJA, l’OL a manqué de vigilance et n’a pas poussé assez fort même s’il semblait capable de prendre ses distances au tableau d’affichage. Il s’expose donc au danger et à la frappe miraculeusement détournée de Sinaly. Diomandé. “On a vraiment eu la possession dans le camp adverse. On l’avait anticipé, mais ils ont marqué sur coup de pied arrêté en début de seconde période. Notre jeu était basé sur l’idée d’avoir le ballon très haut et de les empêcher d’attaquer en profondeur. Mais même si nous l’avons 70 % du temps, l’adversaire en a 30 %, et il peut faire des choses avec ça.a rappelé Pierre Sage.
Les Rhodaniens ont su supporter ces temps faibles sans trop souffrir contre Nantes et Le Havre par exemple. Mais l’équipe a encore des marges de progression et n’a pas résolu tous ses problèmes. “On essaie d’influencer le scénario du jeu pour la plupart, mais il y a des moments durant lesquels l’adversaire peut exprimer son talent, a insisté le Juranais. C’est là qu’il faut progresser pour limiter les éventualités adverses.» La dernière marge de progrès avant peut-être de pouvoir rêver aux sommets.