Après un exercice 2023-2024 convaincant, Gianluigi Donnarumma apparaît comme l’un des favoris pour le trophée Yachine du meilleur gardien qui sera décerné ce lundi soir lors de la cérémonie du Ballon d’Or. Devenu cadre dans le vestiaire parisien, le gardien de 25 ans brille en championnat mais doit encore se perfectionner en Coupe d’Europe.
C’est un trophée qu’il rêve de soulever à nouveau. En 2021, Gianluigi Donnarumma a reçu le trophée Yachine du meilleur gardien de l’année des mains de Didier Drogba au Théâtre du Châtelet. La conclusion d’une saison parfaite pour le gardien italien, au cours de laquelle il a également été élu meilleur joueur de l’Euro. Cette fois, la concurrence est plus rude, pour une saison 2023-2024 bien plus homogène.
Mais « Gigio » est loin d’être le plus maladroit. Onze clean sheet en Ligue 1 en 25 matches disputés. Durant l’Euro, il a aussi porté à bout de bras son équipe dont il est capitaine. 14 arrêts au total et 5 buts encaissés. Seul son bilan en Ligue des Champions laisse à désirer. « Il a progressé, c’est indéniable. Les années précédentes, il était décisif quand le PSG était mené mais cela a fonctionné jusqu’aux matches décisifs. Dans ces moments-là, il n’a pas été décisif comme un Courtois ou un Lunin. Mais il est encore jeune», observe Lionel Charbonnier, consultant RMC Sport.
Preuve que cette année, la course au trophée Yachine n’aura jamais été aussi serrée. Parmi les autres nominés : Mike Maignan, Unai Simon, Andriy Lunin, Yann Sommer et même Emiliano Martinez, l’autre grand favori.
L’autre patron du vestiaire parisien
Après avoir été élu meilleur gardien de Ligue 1 la saison dernière, le statut de Gianluigi Donnarumma a encore évolué à Paris. En début de saison, le gardien a été élu parmi les vice-capitaines. Une responsabilité qu’il a su assumer au fil des années. Tout le monde autour du club parisien partage le même constat : le natif de Castellammare di Stabia a pris davantage de poids dans la vie de groupe.
Les habitués du Campus PSG de Poissy décrivent également un joueur discret ayant une relation fluide avec l’entraîneur des gardiens Borja Alvarez. Régulièrement, à la mi-temps, le dernier rempart parisien et son fidèle partenaire font le point ensemble sur les actions. Pour Luis Enrique, Donnarumma est encore un jeune joueur. L’entraîneur espagnol n’hésite pas régulièrement à défendre son protégé lorsque, selon lui, « la presse est trop dure » avec le gardien. « Donnarumma, nous en parlons depuis des années mais je n’ai pas de problème, je pense qu’il n’y a pas de problème avec lui. J’accepte les défaites et j’ai l’habitude de voir les critiques sur lui mais je lui fais confiance et je laisse Donnarumma tranquille, je suis responsable”, a déclaré le technicien avant le match contre Nice.
Vous avez encore des doutes à résoudre ?
Arrivé très tôt dans le monde professionnel, Gianluigi Donnarumma a appris à gérer la pression et les critiques. Ce dernier a refait surface après la défaite du PSG à Londres face à Arsenal en Ligue des Champions (2-0). « Je suis prêt, j’ai les épaules larges, donc ça n’a pas d’importance. Je suis content de moi et je suis heureux de travailler avec l’équipe. On va faire beaucoup d’efforts pour progresser, et ça ne me concerne pas, je suis content et on va continuer sur cette lancée”, a déclaré le gardien parisien après cette rencontre.
En cause, deux sorties hasardeuses face au club anglais qui ont été fatales au club parisien. Preuve qu’en Ligue des champions, le capitaine de la Nazionale doit encore progresser. « Lors des sorties aériennes, il n’y a pas que la taille qui compte. Il y a aussi de la confiance, de la rigueur, de la technique. Ici c’est plutôt sa lecture du jeu et sa maîtrise de la défense. C’est plus là-dessus qu’il doit travailler, il est grand donc il est moins vif sur ses appuis », analyse Lionel Charbonnier.
Un avenir qui s’écrit encore à Paris
Selon les chiffres recueillis par Raiola Global Management, en charge des intérêts du joueur parisien, son début de saison 2024-2025 reste très convaincant. En six titularisations, il compte en moyenne 76% de ballons sauvés et 84% de passes réussies. A titre de comparaison : Geronimo Rulli est à 81%, Lucas Chevalier à 79% et Brice Samba à 79%. « Je reste convaincu que le PSG a besoin d’un gardien comme Chevalier. Il est plus complet mais a encore beaucoup de marge de progression. Pour Donnarumma, les années passent et il y a toujours une erreur fatale. Chevalier est très cohérent. La défense parisienne a besoin de confiance », ajoute Charbonnier.
Cette année devrait marquer un peu plus de changement dans sa vie de joueur et d’homme. Donnarumma vient de devenir papa, s’apprête à se marier et à prolonger son contrat avec le club parisien. Des discussions sont toujours en cours sur ce dernier point et elles avancent bien. « Il se sent très heureux à Paris. Aujourd’hui, il fait vraiment figure de leader dans le vestiaire. Gigio est le premier à espérer que tout évolue de manière positive », conclut un membre de son entourage.
