Une trêve internationale durant laquelle il a décliné l’équipe de France pour se ressourcer et se vider l’esprit. Kylian Mbappé est plutôt visé par une enquête pour viol et agression sexuelle, selon les médias suédois, après un voyage express avec Nordi Mukiele à Stockholm. Le procureur en charge du dossier a confirmé l’existence d’une enquête, mais pas celle des protagonistes, préservant ainsi leur identité. En attendant la fin des investigations de la police suédoise, et alors que l’attaquant est convoqué par le Real Madrid pour jouer à Vigo ce week-end, cette histoire bouleverse forcément le football français.
Le reste après cette annonce
La plupart des entraîneurs de Ligue 1 ont même été interrogés à ce sujet lors de leur conférence de presse d’avant-match. Cela les concerne plus ou moins directement car ce qui est arrivé à l’un peut arriver à l’autre. “Ce sont des hommes publics, ils doivent se protéger», rappelle d’emblée Antoine Kombouaré, précisant que les joueurs, qu’ils le veuillent ou non, incarnent le club pour lequel ils jouent. “Ce sont encore des jeunes, qui ont aussi besoin de vivre, ils ne peuvent pas rester enfermés chez eux. Il leur suffit de faire attention aux lieux et aux personnes qu’ils fréquentent, car ils représentent le FC Nantes.»
A lire
Jean-Michel Aulas défend Bradley Barcola
Kombouaré: “si je te disais ce que nous faisions à notre époque»
L’entraîneur canarien regrette également une époque où les joueurs, comme ce fut son cas dans les années 80 et 90, n’étaient pas surveillés en permanence. “Nous, si je vous disais ce que nous faisions à notre époque. Tous les soirs après les matchs, on allait boire un verre, on sortait. Cela nous est arrivé pendant la semaine, mais ce n’était pas du tout un problème. Aujourd’hui, c’est plus compliqué. Les réseaux sociaux sont terribles pour eux.» Joueur à l’OM et à Nice durant cette même période, Eric Roy confirme la version de son confrère. Il avait une astuce pour sortir sans que cela se voit sur le terrain. Il préférait l’eau à l’alcool.
Le reste après cette annonce
«J’allais souvent en boîte de nuit après les matchs, mais j’avais toujours une bouteille d’Evian à la main car je n’ai jamais bu de ma vie, je n’ai jamais fumé. Et ça ne m’empêchait pas de passer un bon moment après les matchs quand on voulait fêter quelque chose» a assuré le technicien brestois ce jeudi en conférence de presse. Conscient que les temps ont changé, il estime, comme Kombouaré, que d’autres règles doivent être imposées en raison de l’image que projettent les joueurs. Ils sont salariés d’un club de football, lui-même acteur social d’un territoire. Ils en sont les représentants.
Sage : “si certaines personnes veulent s’imposer un handicap, c’est leur responsabilité»
«Nous avons une charte de vie qui dit qu’il faut avoir une attitude et un respect des règles à l’intérieur du club, mais aussi à l’extérieur.ajoute Éric Roy. En dehors de cela, nous représentons toujours une institution. Ainsi, nous les prévenons que, même lorsqu’ils sont dans leur vie privée et pendant leurs jours de repos ou autres, ils associent toujours leur image à celle du club. Et quelque part, il est très important que l’institution y prête attention et ne ternisse pas son image. Ils ont aussi cette responsabilité.» Cette protection n’est pas forcément du goût de tous les entraîneurs de Ligue 1 interrogés à ce sujet.
Le reste après cette annonce
Pierre Sage, par exemple, a un avis très différent. “Le cadre est peut-être quelque chose de nécessaire, mais je préfère le bon sens et le professionnalisme. Quand les joueurs sont guidés par ça, ça ne me dérange que de temps en temps, on sort des sentiers battus, bien au contraire.insiste aujourd’hui le Lyonnais. Nous ne relevons pas les compteurs des voitures en début et en fin de soiréecontinue-t-il en souriant. Si un joueur veut sortir sans être vu ni attrapé, il a intérêt à être sage. Par contre, s’il n’est pas bon, ce n’est même pas moi qui lui en veut, c’est l’équipe. C’est comme ça qu’il faut faire et quand c’est difficile de jouer dans cette équipe, si certains veulent s’imposer un handicap, c’est leur responsabilité.»
La responsabilité de chacun est aussi le maître mot de Luis Enrique. Même si la plupart de ses joueurs ont moins de 30 ans, ils restent adultes. C’est leur choix de sortir la nuit et même de prendre des risques dans certains cas. « Je suis l’entraîneur d’une équipe de football, je suis père, je m’occupe de mes enfants, mais je suis l’entraîneur de l’équipe de football et je gère les joueurs. La vie privée appartient aux personnes concernées et à leurs familles. La seule condition pour l’Espagnol, comme pour Sage, est d’être bon sur le terrain et à l’entraînement. Le reste ne leur importe pas, à moins que la ligne rouge ne soit franchie, évidemment.
Pub. le 18/10/2024 17:03
Mise à jour 18/10/2024 19:29