Stade Rennais – Monaco : Pressing, tactique, plan de jeu… Julien Stéphan veut garder le cap
En conférence de presse, l’entraîneur s’est longuement exprimé sur la façon de jouer de son équipe, et ne veut pas tout remettre en question à ce stade de la saison. Convaincu, parfois agacé, Julien Stéphan maintient son cap avant Monaco.
Comptez-vous maintenir cette envie de presser haut ?
Cela nous a permis de gagner certains matches, d’autres non. Dois-je arrêter après 5-6 jours avec cette idée ? Je ne pense pas. Si on se trompe… Mais y a-t-il un moyen de défendre bas sur nos 30 derniers mètres ? Donc. Lorsque vous construisez quelque chose, ce n’est pas parce que vous ne réussissez pas tout de suite que vous devez arrêter de le faire. Sinon on change tous les 2-3 matches, et on ne laisse aucune directive pour le groupe. Mais quand cela ne fonctionne pas, nous devons identifier pourquoi, nous concentrer sur ces domaines du jeu et espérer que, petit à petit, nous pourrons démontrer des progrès. Et c’est l’objectif. On a récupéré de très bons ballons contre Lyon, Montpellier, on a beaucoup minimisé la victoire contre Montpellier, mais quasiment la même équipe a perdu à la 90e minute à Monaco. Gagner des matches de Ligue 1, c’est dur, il ne faut pas minimiser les victoires. Nous n’étions qu’à 15 secondes de gagner notre match contre Lens en agissant ainsi. Nous avions acquis ce rapport de force grâce au pressing. Ce n’est pas parce que ça n’a pas marché contre Paris que nous avons été en difficulté, battus dans de nombreux domaines… Même si nous avons un adversaire très fort à Monaco, il faudra peut-être s’adapter un peu. peu mais gardez une ligne directrice.
Il semble difficile de voir aujourd’hui si Rennes est une équipe de transition ou de possession…
Je pense qu’après 6 jours, il n’est pas possible de répondre à la question. Je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas devenir une équipe de possession. Mais le voulons-nous ? Est-ce dans notre intérêt de l’être ? C’est autre chose. Je reste convaincu qu’on va gagner en qualité de possession. Est-ce dans notre intérêt de passer de 45 % à 60 % de participation ? Est-ce dans ce registre que l’on sera le plus efficace ? Je demande à voir. Mais il va falloir augmenter un peu ce taux de possession car il est trop faible. Nous devons avoir plus de contrôle, mais utiliser un seul registre de jeu, je pense, ne sera pas une bonne chose non plus. A Paris, nous n’avons été efficaces ni dans l’un ni dans l’autre.
Vous avez dit après Paris que vous n’aviez pas les armes pour faire des transitions à 70 m. Vous n’avez pas eu les solutions souhaitées en termes de profil au mercato ?
Non, nous n’en sommes pas encore là. Avec cette équipe, faire des contre-attaques à 70 m n’est pas le plus approprié. Notre maîtrise n’est pas suffisante aujourd’hui pour créer davantage. Mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas le faire. Nous travaillerons dur pour cela. Il n’est pas question aujourd’hui de remettre en cause le mercato, ni la qualité des joueurs. Il faut s’améliorer, progresser, c’est une réalité.
Selon vous, combien de temps faut-il pour créer la propre identité de jeu d’une équipe ?
Nous travaillons pour que cela se fasse le plus rapidement possible, et nous travaillons très dur, je vous l’assure. Nous sommes exigeants avec les joueurs et honnêtes sur la réalité de ce que nous faisons. On sort de 3 matchs avec une victoire contre Montpellier, un nul à la dernière seconde contre Lens et on a perdu à Paris. Et j’ai l’impression qu’avoir perdu à Paris redistribue tout, ou qu’on est super négatifs. On a perdu à Paris contre ceux qui étaient plus forts que nous. nous ne sommes pas suffisamment satisfaits de ce que nous produisons aujourd’hui. Mais nous sommes dans 6 jours. Nous espérons que ce délai sera le plus court possible. Nous sommes conscients de nos manquements, de nos limites actuelles, mais il y a aussi certaines choses dont nous ne nous rendons pas trop mal compte. Et on essaie de le souligner auprès des joueurs car sinon ils vont perdre complètement confiance en eux et ce n’est pas l’objectif. Certaines choses ont bien fonctionné contre Montpellier et Lens, et il faut aussi les mettre en valeur et ne pas tout éclipser.
Faut-il compter sur les victoires à domicile ?
Nous l’avons dit en début de saison. Mais nous ne sommes qu’à 6 jours, il semble un peu tôt pour dire que nous sommes forts à domicile et faibles à l’extérieur. Le calendrier entre également en ligne de compte. On a joué à Reims, Strasbourg, Paris. Jusqu’à preuve du contraire, aucune équipe depuis le début de la saison n’a pris de points à Paris. A Strasbourg, si je ne me trompe pas, c’est Marseille qui a perdu ce week-end, non ? Alors qui n’a pas réussi à faire mieux que ce que nous avons fait. Et Reims est 4ème au classement, et est la seule équipe à avoir réussi à prendre des points à Paris, réalisant un superbe début de saison. Il est trop tôt pour tirer les leçons du calendrier que nous avions. Si cela continue encore 3 ou 4 matchs consécutifs à l’extérieur, alors oui, ce sera ennuyeux.
N’avez-vous pas l’impression d’avoir vu un visage différent à la maison et à l’extérieur ?
Oui, c’était différent, mais les adversaires étaient également différents. Je pense que c’est une combinaison de choses. La ferveur, le poids du public derrière nous, c’est très important, ça renforce la confiance des joueurs. Il va falloir faire plus et mieux à l’extérieur pour offrir un autre visage que ça. Je crois aussi qu’il sera important de déclencher un premier moment de référence avec ce tout nouveau groupe, à l’extérieur, pour régénérer aussi la croyance. On a fait un premier bon moment avec Lyon et un super match tout de suite qui a certainement mis de la confiance à domicile. Mais à l’extérieur, on n’a pas encore ce point de repère avec ce jeune groupe, en construction.