La prestation angoissante de Rennes contre le PSG

Ce vendredi soir, sur la pelouse du Parc des Princes, le PSG n’a pas eu besoin de forcer son talent pour obtenir trois nouveaux points en championnat. Il faut dire que le visage affiché par l’équipe rennaise, adversaire du soir, a beaucoup aidé. Avant le match, au micro de beIN Sports, l’entraîneur Julien Stéphan a demandé un peu de temps avant de juger définitivement son équipe, qui manque de régularité depuis le début de la saison. « On n’apprendra rien au bout de 5 jours. Nous reconstruisons. Nous avons changé beaucoup de choses. Il faut se donner ce temps, même si dans le football il n’y a pas beaucoup de temps. » Le temps, pas sûr que Stéphan en ait après le match de ce vendredi soir. Pourtant, sur le papier, cette équipe rennaise avait de quoi poser de sérieux problèmes au PSG qui avait montré des difficultés lors des derniers matches. En début de match, Julien Stéphan pouvait compter sur de bons joueurs de ballon comme Ludovic Blas, Amine Gouiri, Arnaud Kalimuendo ou encore Baptiste Santamaria et Azor Matusiwa.

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Mais cela ne suffisait pas, bien au contraire. Pendant près de 90 minutes, Rennes est passé à côté de son match, multipliant les imprécisions techniques et laissant des espaces assez étonnants dans le coeur du jeu. Preuve d’une prestation bien en deçà des attentes, à la mi-temps, les coéquipiers de Steve Mandanda, sifflés par le public parisien, avaient… 18% de possession de balle. Une statistique plutôt inquiétante qui illustrait parfaitement les difficultés balle au pied de cette équipe qui n’envoyait chaque ballon récupéré que quelques secondes plus tôt directement dans les pieds parisiens. Et avec un tel effectif, et plus de 75 millions dépensés au mercato estival pour se renforcer, Rennes ne peut pas proposer une prestation de ce genre, notamment sur le plan technique.

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Julien Stéphan demande du temps

En conférence de presse d’après-match, Julien Stéphan n’a pas caché sa déception et son impuissance face à la performance de son équipe. « Nous avons été dominés par une équipe capable de nous punir pour des actions très longues et des pertes de ballons qui nous ont été fatales. Le regret que j’ai, ce sont les ballons récupérés dans les 30 derniers mètres, qu’on n’a pas améliorés. La décision a été de faire pression sur eux. Nous avons pris ce premier but dans un moment fort pour nous. Il fallait absolument progresser très vite dans la reprise. J’aurais vraiment aimé voir la fin du match à 2-3, parce que je pense que là, les choses auraient pu s’inverser. Si on mérite d’avoir deux penaltys au Parc des Princes (ndlr : main de Warren Zaïre-Emery non sifflée à la 78e), on va au bout et il faut les siffler.a lancé le technicien français après la rencontre. C’est vrai que Rennes a eu un petit sursaut d’orgueil en fin de match, profitant des nombreux changements parisiens et du relâchement après le troisième but. Mais c’est bien trop peu pour satisfaire les supporters rennais qui ont vu leur équipe fébrile pendant près de 75 minutes.

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« Notre réveil est tardif car il est arrivé à 0-3. Mais c’est déjà arrivé, c’est une chose. Nous sommes encore en développement. On verra au match retour si on est capable de résister. Ce sont des tests qui arrivent tôt. On reconstruit ensemble, on joue avec cette animation depuis 3 matches (en 3-4-3). Il y avait aussi des magiciens en face, capables d’éliminer plusieurs joueurs en même temps et de faire d’énormes différences.”a précisé le sélectionneur français. Pas sûr que ce discours soit vraiment audible pour les supporters des Rouge et Noir. Et Julien Stéphan est déjà sous pression alors que son retour sur le banc rennais ne se passe pas comme prévu. Malgré un effectif attractif sur le papier et de nombreux investissements chaque été, Rennes, actuellement 8e, enchaîne les performances fades. Celle de ce vendredi soir a été bien trop décevante pour ne pas commencer à sérieusement inquiéter tant offensivement que défensivement. Julien Stéphan devra faire beaucoup mieux, et très vite, même s’il ne cesse de demander du temps.