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Pro D2 – Le rachat de Béziers, un projet fou mais encore flou

Le rachat de Béziers a été officialisé jeudi après-midi. Les grandes lignes du projet ont été présentées, avec quelques zones d’ombre.

Vendredi, sur la pelouse du stade Raoul-Barrière, Bobby Skinstad a livré son premier « Aqui es Besièrs ». Un passage obligatoire en guise de présentation. La veille, le Springbok avait passé une autre épreuve : celle de la première sortie comme vice-président de l’ASBH. Au sein de la brasserie du club, le rachat du club a été officialisé en présence de l’ancien troisième ligne, Andrew Mehrtens et du maire de la ville et donc ancien propriétaire, Robert Ménard. Eddie Jordan a été excusé car il était actuellement malade.

Champion du monde 2007, ancien demi d’ouverture de 70 sélections avec la Nouvelle-Zélande et ancien propriétaire d’une écurie de Formule 1, le cocktail est aussi intriguant que tentant. “On dirait le début d’une blague”a plaisanté Andrew Mehrtens. Champion de en Fédérale 1 avec Béziers en 2011, l’ouvreur a présenté les contours de ce projet, avec sa maîtrise du français, rappelant sans cesse son attachement au club. Pendant une heure, les trois hommes sont revenus sur le rachat à 75 % de Strangford Capital, la mairie conservant 2 % de l’entité, via sa Société Coopérative d’Intérêt Collectif. « Ce n’est pas un fonds d’investissement comme CVC qui fonctionne avec de l’argent public. Là, ce sont des fonds privés, investis notamment par Eddie Jordan. Ce sont des passionnés de sport qui mettent la main à la cagnotte. Ils voient l’avantage d’acheter le club en dehors de l’argent. Ils ne sont pas là pour générer des fonds ou le revendre en 18 mois pour réaliser une plus-value.précise le joueur qui est passé par les Croisés. Mais combien de deniers vont-ils injecter ? Les questions concernant l’aspect financier n’ont pas trouvé de réponses précises.

Trois à quatre ans pour monter en Top 14

Il est donc impossible de dire si les investissements seront suffisants pour constituer une équipe tournée vers la croissance dès le prochain exercice.

Un cycle de trois ou quatre ans est annoncé pour intégrer l’élite. La stabilité est donc actuellement prônée sportivement. Si certains supporters rêvent déjà de voir de grands noms sud-africains et néo-zélandais revêtir le maillot du onze Brennus, ramené par Andrew Mehrtens et Bobby Skinstad, cela ne devrait pas être le cas. « Si nous pouvons profiter de nos réseaux pour faire venir quelques jeunes étrangers, au centre de formation ou en équipe première, nous le ferons, Andrew Mehrtens a encore annoncé. Mais nous ne voulons pas faire de Béziers un club étranger.» Dans la direction également, aucun changement n’a été annoncé. Les deux anciens joueurs, vice-présidents, ne seront pas à 100% au club, puisqu’ils n’habitent pas Béziers. Mais après des années d’attente de la fumée blanche, les supporters sont prêts à vibrer derrière cette ASBH sous drapeau international.

 
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