Le 14 novembre, le Français Abdelatif Benazzi connaît une importante désillusion. Pour cause, l’ancien capitaine du XV de France s’est incliné d’une tête serrée (25 à 27 voix) face à l’Australien Brett Robinson dans la course à la présidence de World Rugby. “Mon message est passé, mais c’est la politique qui a changé la donne.[…] Il y a un petit détail qui m’a échappé au dernier moment. Cela ne vient pas d’alliés historiques. On m’a dit que j’avais été trahi», a déclaré le candidat à la présidentielle lors du Midi olympique après sa défaite.
En effet, les supporters français étaient confiants quant à leur victoire au second tour, Abdelatif Benazzi ayant bénéficié du soutien de nombreuses fédérations continentales. Mais rien ne s’est passé comme prévu et plusieurs médias internationaux se sont emparés de l’affaire. Du côté de l’institution internationale, des tensions sont apparues suite à ce scrutin.
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Abdelatif Benazz trahi ?
Ainsi, The Times affirmait que le président de Rugby Afrique Herbert Mensah aurait trahi son engagement, pour lui assurer un poste au sein du Bureau Exécutif de World Rugby. L’homme d’affaires ghanéen a bien été élu, mais l’information a été démentie par ses supporters, Rugby Afrique et l’article initial a été modifié en conséquence.
“Complètement faux, renseignez-vous. Les deux absents étaient l’Italie et le Japon, et non l’Afrique. Au contraire, la France n’a même pas voté pour l’Afrique», a confié Godwin Kayangwe Arinaitwe, président de la fédération ougandaise sur son compte X. Le leader cible le non-soutien de la France à Herbert Mensah, pour l’élection au poste d’association régionale au sein du bureau exécutif de World Rugby.
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Par ailleurs, le journal uruguayen El Observador assure que l’Afrique aurait laissé tomber Abdelatif Benazzi, affirmant que seules l’Italie et la Géorgie (4 voix au total) se sont ralliées à la France au second tour. En revanche, l’Irlande et Rugby Afrique (5 voix au total) se seraient positionnés en faveur de Brett Robinson lors du second vote. Initialement, ces quatre nations avaient voté pour l’Italien Andrea Rinaldo, éliminé dès le premier tour.
Selon l’enquête du journaliste Ignacio Chans, les électeurs alliés d’Abdelatif Benazzi au premier tour seraient France, Afrique du Sud, Argentine, Pays de Galles, Roumanie, Uruguay et Fidji. En outre, les fédérations continentales d’Amérique du Sud, d’Europe et d’Asie aurait émis le même vote. Toutefois, le vote se faisant à bulletin secret, il est impossible de vérifier la véracité de ces révélations.
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Des tensions entre World Rugby et ses fédérations ?
Quelques jours après l’élection, le président d’Asia Rugby, Qais A. Al Dhalai, a publié les mots suivants sur ses réseaux sociaux : «Les chiens affamés ne sont pas fidèles. Ils mangent avec tous ceux qui ont de la nourriture.» C’est un fervent supporter d’Augustin Pichot, figure de proue de la mondialisation et de l’ouverture du rugby.
Avant et après les élections, Qais A. Al Dhalai a publiquement soutenu Abdelatif Benazzi. Malgré le soutien de la France, les Émirats arabes unis ont perdu face à Herbert Mensah pour le poste d’association régionale au sein du comité exécutif de World Rugby. Enfin, Agustín Pichot et certains de ses alliés, dont l’Uruguayen Sebastian Piñeyrúa, n’ont pas non plus réussi à remporter les votes pour les sièges du Bureau exécutif. Une défaite cinglante qui crée visiblement quelques tensions à World Rugby.
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