Agacés par une performance loin de leurs standards (défaite 40-13 à Périgueux), les joueurs du Racing Club Narbonnais ont une revanche à prendre ce samedi soir en recevant Bourg-en-Bresse (18h30). Pour renouer avec le succès, les orange et noir doivent revenir aux fondamentaux du rugby.
Le jeu des coups de pied
« Nous devons utiliser le jeu au pied, nous ne le faisons pas assez. Je n’ai pas vu de bougie de toute la soirée.» a pesté l’entraîneur Julien Seron après la victoire poussive contre Massy il y a deux semaines (21-20). Et nul doute que l’ancien demi de mêlée a dû prononcer le même discours après la défaite à Périgueux samedi dernier (40-13). Une seule différence, le demi d’ouverture Tom Chauvet a lancé une grosse épingle en Périgord.
Alors pour se retrouver, pour se rassurer, le Racing doit davantage utiliser le jeu au pied. Dans le rugby moderne, cette arme est devenue mortelle. D’autant plus depuis l’instauration de la règle 50-22 qui favorise cette option. Il n’y a rien de mieux qu’une grosse pompe pour sortir de la pression, faire reculer l’adversaire et jouer de manière ludique dans l’autre moitié du terrain. D’autant que Narbonne dispose de canonniers précis et longs. Et lorsqu’elle utilisait cette ressource en phase offensive, que ce soit au ras du sol, par-dessus ou pour l’ailier, l’Audoise créait de grosses difficultés aux défenses adverses.
La conquête
Le constat est simple. Si depuis le début de la saison, les Narbonnais avaient montré des améliorations dans ce secteur de jeu, à Périgueux, ils ont démarré à l’envers. Bousculé en mêlée fermée (1 penalty, 1 bras cassé, 1 perdu, NDLR)gêné au contact (2 perdus, NDLR)les hommes de Brice Mach, l’entraîneur des avants, ont été mis à mal par une équipe périgourdine dense. Toutefois, le trio d’entraîneurs du Racing avait fait le pari de densifier fortement son pack, avec quatre joueurs de plus de 1,95 m et 110 kg.
Pour retrouver une prestation à la hauteur, aussi pour lancer son jeu et ses trois-quarts, les avants doivent refaire leur victoire en conquête. Car la base de ce sport, c’est la conquête. Et que le rugby commence devant, comme on a coutume de dire. En étant conquérants dans ce secteur, les Narbonnais pourraient revenir à l’essence même de ce sport et faire encore une fois preuve d’une solidité à la hauteur.
Simplicité
Quoi de mieux que de jouer dans la simplicité pour se remettre la tête sur les rails ? En manque d’efficacité offensive, peinant à créer ses attaques, le Racing est aussi contré par des équipes qui commencent à parfaitement lire et connaître le jeu narbonnais. C’est simple, contre Périgueux, Narbonne a encaissé deux essais sur deux ballons perdus dans la ligne. Et pour rappel, lors du déplacement à Chambéry (37-18), les Audois avaient été pénalisés pour deux interceptions et un turnover. Trop. Il reste trop de cadeaux pour les équipes adverses, derrière les oranges et les noirs sont obligés de courir derrière le score.
Si brillant, si efficace la saison dernière, le jeu narbonnais peine cette saison à trouver son carburant. Un manque d’huile dans les rouages, de confiance individuelle et parfois – pour ne pas dire souvent – un manque de simplicité. D’autant que cette équipe a l’individualité pour faire la différence à tout moment et surprendre son adversaire ballon en main. Mais pour cela, elle doit cesser de tenter des passes impossibles, des chisteras de spectacle ou encore des sauts de 20 mètres.
Pour laver l’insulte de la lourde défaite à Périgueux (40-13), le Racing doit se retrouver sur les bases du rugby dès la réception de Bourg-en-Bresse ce samedi soir (18h30).
