Un an après avoir disputé la Coupe du Monde 2023 en France, les Samoa ne disputeront aucun match test cet automne, faute d’argent. “Une occasion manquée” pour cette petite nation de se mettre en valeur, regrette le pilier samoan Paul Alo-Emile auprès de l’AFP.
En octobre dernier, le Samoansquart de finaliste en 1991 et 1995, a secoué Anglais lors du match de groupe de Mondeéchouant de peu face aux futurs demi-finalistes (18-17). Mais en juillet dernier, la fédération samoane a préféré annuler ses trois tests de novembre dans l’hémisphère Nord, expliquant à Monde de rugby être au bord de la faillite.
“C’est une occasion manquée pour nous de jouer contre certaines des meilleures équipes du monde”déplore le pilier droit samoan de Stade français Paul Alo-Emile (32 ans, 25 sélections).
« Ces tests de novembre sont un moment de visibilité pour de nombreux joueurs, notamment ceux qui n’ont pas encore fait leurs preuves dans le rugby professionnel »regret Alo-Émileactuellement en convalescence dans Haut 14 après une blessure à l’épaule.
“Je pense qu’il y a beaucoup de talents à découvrir aux Samoa”ajoute le pilier, sur une nation d’à peine 200 000 habitants, mais qui a vu naître des joueurs de renom, du redoutable trois-quarts centre Brian Lima à de nombreux membres de la famille Emplacementne le faites pas Manu qui représente leAngleterre.
Après un Coupe du monde jugée décevante, la fédération samoane a choisi de se séparer du sélectionneur début 2024 Marin Mapusuaancien trois-quarts centre passé par le Highlanders arrivé à la tête de la sélection en 2020.
Somnolent s’était appuyé notamment sur d’anciens Tous les Noirsdisponible pour Samoa après un changement dans les règles d’éligibilité, comme Steven Vieux, Cinq liens ou Charlie Constructeur.
L’entraîneur arrêté et suspendu
« Il avait une vision de la direction que prendrait notre rugby. Quand ils l’ont laissé partir, j’ai eu l’impression que le rugby samoan était à nouveau coincé.expliquer Alo-Émilepour qui le rugby samoan « Faites toujours un pas en avant puis deux pas en arrière ».
“C’était frustrant pour moi parce que j’avais l’impression que Seilala emmenait l’équipe dans la bonne direction, tant sur le plan rugby que culturel.”il croit. “Comme beaucoup de joueurs, je ne suis pas né aux Samoa”détaille le joueur originaire de Nouvelle-Zélande. “Je n’ai pas grandi là-bas non plus, mais cela nous a aidé à nous identifier à la culture samoane.”
Marin Mapusurecruté mercredi par la franchise de Super rugby de la Océan Pacifiquea été remplacé en mars par un autre ancien joueur samoan, talonneur Mahnori Schwalger.
Et Schwalger connu plusieurs succès sportifs cet été, avec des victoires contre leItalieLE ÉTATS-UNIS alors le Tongail est désormais suspendu et inculpé de diverses accusations, notamment d’agression sexuelle sur mineure. “Je ne connais pas tous les détails de cette histoire, ça a été un choc” déclaré Alo-Émile.
En plein doute, la Fédération samoane doit organiser des élections en novembre, sans convaincre Alo-Émile que la situation va s’améliorer. “C’est la même histoire qui se passe depuis que j’ai commencé à jouer, c’est un problème qui dure depuis longtemps” juge-t-il, déplorant que le rubgy samoan soit « toujours à partir de zéro ».
Le solide pilier n’est pas certain de porter à nouveau le maillot samoan en juillet prochain, lors des prochains matches que pourrait disputer l’équipe nationale, cette fois à domicile.
“J’adore jouer pour le maillot des Samoa, j’aime représenter ma famille”il livre. « Mais est-ce que ça vaut la peine de ne pas voir mes enfants pendant quelques mois, de ne pas voir ma famille ? Pour l’instant, la réponse est non. »