Quelques heures avant la réception du Stade Français à Deflandre (samedi, 21h05, 9e journée de Top 14), l’entraîneur des trois-quarts de La Rochelle Rémi Talès est venu revenir sur plusieurs sujets en conférence de presse.
- La défaite 16-0 à Montpellier samedi dernier : « Différent de celle contre Bayonne »
« Je pense que c’est vraiment un match à part. Il y a un match comme celui-ci tous les dix ans maintenant, qui se joue dans ces conditions. Au-delà de la pluie, il y a le facteur terrain. Des terrains naturels, il n’y en a plus beaucoup sachant que là-bas, ils ne sont pas habitués à avoir autant de pluie donc les conditions étaient très compliquées pour jouer au rugby, pour n’importe quel joueur C. C’est une défaite qui nous a fait mal mais c’est une défaite différente de la un contre Bayonne (37-7) En termes d’investissement et de comportement, les joueurs ont répondu présent. C’est notre réalisme qui a vraiment réussi. défaut.”
- Le choix vain des touches plutôt que des points, une stratégie déjà observée contre Toulon : « Nos avants nous ont tellement habitués à marquer sur des ballons portés… »
« Nous avons discuté toute la semaine avec nos dirigeants pour tirer des leçons. Nous avons tellement confiance en nos attaquants que… Ils nous ont tellement habitués à marquer sur un ballon porté. Après, c’est toujours pareil, si on marque, c’est le bon choix et si on ne marque pas, c’est le mauvais choix. Malheureusement, nous n’avons pas marqué.
« On a passé 8 minutes à 1 m de leur ligne, pour ne pas dire à 50 cm, sauf qu’on n’a pas réussi à passer ce mur. Quand ils sont venus vers nous pendant 5 secondes et ont pris 3 points, cela nous a donné un coup sur la tête… J’espère qu’à l’avenir nous pourrons capitaliser sur les points et être beaucoup plus tueurs dans tous les cas. Mais c’est plus notre jeu proche de les lignes qui nous frustrent que les choix. n’était peut-être pas clair. Nous avons travaillé sur ce point.
- Le « manque de cerveau » évoqué par certains observateurs et sympathisants depuis la retraite de Romain Sazy ? : «Le staff est aussi en faute»
« Romain avait 35 ans, dont 15 au club et plus de 300 matches. On a aussi des joueurs expérimentés sur le terrain aujourd’hui, on peut penser à Will (Skelton) et Uini (Atonio) sauf que quand ils portent le ballon et poussent dans la mêlée – je ne dis pas que Romain ne l’a pas fait mais il avait un profil plus aérien et mobile – peut-être qu’ils sont fatigués à ce moment-là. Et Greg (Alldritt), tout Greg. C’est, ou Antoine (Hastoy) ou d’autres joueurs internationaux, peut-être qu’il leur manque encore parfois ce « choix ».
« Le personnel est également en faute. Il faut discuter avec les acteurs en amont, mettre en place des scénarios, travailler ce leadership, sur les choix à faire. Quand on est dans le rouge, on est moins lucide. Nous travaillons sur ces scénarios. Quand il y avait Romain, la relation Greg-Romain fonctionnait bien, ils se complétaient. A nous aussi de trouver les solutions, de les encourager, de les développer.
- Les défaites à Bayonne et Montpellier ternissent-elles le début de saison ? : «Ils brouillent le regard […] On a revu un Stade La Rochelle conquérant !
« Bayonne, oui, on a pris une gifle mais finalement Bayonne, ça fait trois matchs où ils mettent 40 points à tout le monde. Montpellier, nous y sommes allés dans un contexte vraiment particulier, dans des conditions dantesques, avec une équipe qui jouait sa survie, qui avait déjà perdu à domicile.
« Ces deux défaites sont déroutantes car nous faisons de très bonnes performances depuis le début de la saison. Alors certes, ils n’ont pas tenu 80 minutes, ce qui est dommage, mais on a vu de très bonnes choses. on a revu un Stade rochelais conquérant qui a marqué beaucoup d’essais aussi, et c’est aussi ce qui nous frustre et nous empêche de capitaliser sur cette bonne entame. saison, offensivement, et ce nouveau visage de l’équipe.
- Ces embûches n’arrivent jamais à Toulouse ? : «Le fait est qu’on est encore loin du Stade toulousain»
« Toulouse est une institution, avec 20 Boucliers de Brennus (23, NDLR). On est content d’être comparé au Stade Toulouse mais on reste très humble, on cherche toujours ce premier titre. Sauf que c’est vrai qu’on a faim, que les deux titres de Coupe d’Europe ont mis en appétit le club et qu’aujourd’hui on est dans leur cour. Mais le fait est qu’on est encore loin du Stade Toulousain et que nous le sommes. nous aspirons à nous rapprocher.
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- La réception au Stade Français ce samedi : « Un match décisif »
« Sur ces trois dernières semaines, on voit forcément le verre à moitié vide, mais je pense que le match de samedi est vraiment le match décisif, celui qui va nous faire basculer vers un bon début de saison. Si on gagne, on sera à 6-3 (6 victoires, 3 défaites), on sera dans les trois ou quatre premiers, on pourra partir en vacances. Nous n’envisageons pas un autre résultat.
- La Rochelle armée pour des périodes de doublons ? : «L’équipe a toujours l’air bien»
« Nous sommes optimistes quand on voit la qualité des joueurs. C’est à ceux qui jouent moins quand les internationaux sont là de saisir leur chance, de brouiller les cartes pour l’avenir. Ils ont une belle carte à jouer. L’équipe a encore de belles chances de crier, malgré l’absence des internationaux on va quand même jouer devant 17 000 personnes, contre un Stade Français qui revient, c’est un beau test, on est excités. Les joueurs se sont très bien entraînés cette semaine et nous poussons. Ces gars-là apportent de la compétition à tout le monde.
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- Jonathan Danty parmi les libérés du XV de France ? : “Je ne doute pas qu’il reviendra rapidement avec ce maillot”
« Il est visiblement frustré, il a envie de jouer en équipe de France. Il lui faut digérer cette décision et, comme il l’a montré depuis le début de saison, je pense qu’il retrouve ses moyens. Il est de mieux en mieux sur le terrain et ce sera la vérité sur le terrain qui montrera à Fabien Galthié qu’il est compétitif et qu’il a sa place en équipe de France. Il revient à son meilleur niveau, je ne l’ai pas. doute sur le fait qu’il reviendra rapidement avec ce maillot, même s’il grandit derrière lui.