Alors qu’elle s’apprête à faire son retour sur les terrains de Rugby lors des tests d’automne du XV de France, Isabelle Ithurburu sait à quoi s’attendre.
Un an après la Coupe du monde organisée en France, le rugby fera son grand retour sur TF1. Les trois tests d’automne du XV de France, contre le Japon le 9 novembre, la Nouvelle-Zélande le 16 novembre et l’Argentine le 22 novembre, seront en effet diffusés sur la Première chaîne.
Et si François Trillo et Benjamin Kayser devront laisser leur place à Stéphane Etcheverry et Thomas Lombard dans les commentaires, Isabelle Ithurburu retrouvera le bord du terrain pour l’occasion. L’ancien présentateur de Canal Rugby Club sur Canal+, désormais aux commandes de 50’Inside sur TF1, sera en effet aux commandes du magazine d’après-match afin de décrypter chaque match en compagnie de Christian Califano.
Ce retour dans le monde du rugby risque de lui valoir quelques commentaires sexistes sur les réseaux sociaux. ” On ne va pas se mentir, le fait que je sois une femme continue de déranger certains, confiait-elle à l’approche de la Coupe du monde. Ils affichent leur bêtise sur les réseaux et ne méritent aucune réponse en retour. » Toutefois, Paloise assure accepter les critiques. “ Je prends toujours soin de répondre à ceux qui, de temps à autre, peuvent se montrer critiques, mais toujours polis, par un commentaire. Cela fait partie du jeu, et il faut savoir reconnaître qu’on a pu se tromper. Même si ça pique. »
Des journalistes plus machistes que des rugbymen
Et si Isabelle Ithurburu a souvent pu mesurer le sexisme qui sévit sur les réseaux sociaux, la journaliste en a rarement souffert parmi les acteurs du rugby. “Je pensais que ce serait plus difficile dans les stades, et c’était plutôt plus difficile dans le milieu journalistique”, a-t-elle expliqué à Philippe Vandel sur Europe 1. Elle ne considérait cependant pas sa participation au documentaire comme légitime. « Je ne suis pas une salope, je suis journaliste. »
« Je ne voulais pas participer à ce documentaire. J’ai dit à Marie : « Mais il ne m’est pas arrivé grand chose ! Je n’ai subi aucun sexisme ni harcèlement. Elle m’a dit : « Mais tant mieux ! C’est aussi bien de montrer qu’on peut réussir et que ça peut marcher. Ce n’était pas la majorité des cas. Je pense vraiment qu’aujourd’hui, les rédacteurs sportifs sont très habitués à voir des femmes, elle s’est confiée à ce sujet.
Aujourd’hui, je trouve que les choses vont beaucoup mieux. Il y a des progrès à faire, mais… On parle souvent d’éducation. Je pense que la nouvelle génération d’hommes est beaucoup plus ouverte à tout ça. Il n’y a pas de réflexes… »
France
Rugby