L’ASM est venue avec des intentions, s’est battue mais n’a pas pu rivaliser. rien d’étonnant, à l’arrivée. L’ASM sait qu’elle est encore trop limitée mais elle ne désespère pas d’y remédier.
On ne peut pas reprocher aux Clermontois de ne pas avoir joué le match à Toulouse. Pour l’occasion, Christophe Urios s’était appuyé sur un XV de départ compétitif et cohérent, avec Lee, Ojovan, Delguy, Moala et Falgoux ; dans le feu de l’action, leur engagement a été optimal jusqu’au coup de sifflet final même si l’issue était connue depuis trop longtemps.
A l’arrivée, le constat est d’autant plus saisissant : « On s’est battu, on voulait s’expliquer auprès de ces gars-là, on ne voulait pas être des comparses. Je nous ai trouvé extrêmement courageux, combatifs, forts mais nous ne sommes pas au niveau de Toulouse”, » s’est ensuite incliné Christophe Urios. Ce match a été avare d’enseignements, ne faisant que confirmer une évidence : « Il y avait un grand écart. Mais je n’ai pas attendu ce match pour le savoir. Toulouse a été un bon Toulouse et nous avons joué avec nos moyens aujourd’hui. L’excitation du défi et le côté clinquant de l’affiche n’ont pas eu d’effets magiques : « On est encore loin des standards des équipes qui évoluent dans les premiers rangs, confirmed Etienne Falgoux. Nous sommes à notre place, il faut en être conscient.
Ces absents qui pèsent
Tout le monde côté auvergnat semblait, pour l’heure, lucide sur le sujet. Quant à l’inefficacité récurrente de l’ASM à l’extérieur : lors de ses trois déplacements, elle n’a pas ramené le moindre point. Seul le Stade Français – avant son déplacement à Lyon ce dimanche – est dans la même situation. Si un zéro marqué à Toulouse n’est pas infâme, il s’ajoute à ceux, plus malheureux, subis à Créteil et Perpignan : “L’année dernière, c’était le même schéma et nous n’avons pas réussi à atteindre un point depuis la sixième place, mentionné le pilier gauche. Il faut grappiller à l’extérieur, on ne peut pas se contenter de matches à domicile. Sinon, on va quand même mourir d’un ou deux points… Mais attention, la route est longue, il n’y a eu que trois matches.» L’an dernier, les Auvergnats s’étaient encore imposés à trois reprises, loin de Michelin… Et ce dès la troisième journée. Mais leur inconstance à domicile a fini par ruiner leurs efforts avec un bilan équilibré de douze victoires pour autant de défaites et deux nuls. Au quart de championnat, Clermont semble bien parti pour naviguer dans les mêmes eaux. De là à affirmer que l’ASM stagne ? Elle reste en tout cas dépendante, comme tant d’autres équipes à la croisée des chemins, entre la cinquième et la dixième place, de l’état de ses troupes : « Nous avons besoin de joueurs, nous avons encore des gars à l’infirmerie qui sont importants pour nous devant : Kremer, Simmons, Sowakula… » Nous ne pouvons qu’acquiescer.
Sans toutes ses forces, Clermont reste fragile, fébrile. Les intéressés le savent et ne manqueront pas de s’en souvenir en voyant arriver la promotion chez Michelin : « Vannes n’aura rien à perdre, connaît Etienne Falgoux. Ils viendront sans pression et s’accrocheront. Il faut les prendre très au sérieux. » Pour préserver l’essentiel. En attendant le clic…
