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Les Français découvrent Jr Ewing et «Dallas»

Le calendrier à venir. Un succès colossal à travers l’Atlantique, «Dallas» a atterri sur TF1 trois ans après le début de sa diffusion. Six ans de succès commencent, les téléspectateurs devenant fascinés par les aventures des Ewings.

En ce qui concerne la série, la est à la traîne depuis longtemps. Alors que les Américains savent depuis longtemps qui ont tué le tristement célèbre JR, les Français ont découvert le 24 janvier 1981, The Ewings. Dallas, le feuilleton qui a été un succès à travers l’Atlantique depuis 1978, arrive enfin, le samedi à 22 heures, sur TF1. Cette famille dysfonctionnelle et non raffinée – sauf lorsque nous parlons d’huile – et sans scrupules révolutionne le genre. Il y a le bon Pamela et Bobby, le Bad Jr et Sue Ellen, le vieux jock et Ellie sages, le rayon dispensable et Lucy, sans oublier la brillante falaise Barnes, un ennemi proche des Ewings. Ce petit aime, les affrontements, les épouse, les divorces. Le tout avec «des millions de dollars» et des dizaines de bouchées de bourbon.

Habitués à des histoires en larmes où le héros est nécessairement gentil, les téléspectateurs de la première page découvrent un scélérat que nous aimons détester ou détester. Jr Ewing, joué par le formidable Larry Hagman et exprimé par le brillant Dominique Patuurel, occupe tout l’espace, reléguant Bobby (Patrick Duffy), la vraie star du feuilleton, au rôle d’une belle simpléton insupportable – sauf quand il nage dans la piscine. Les sales trucs de Jr et ses aphorismes («la jalousie déforment toujours les visages des femmes») fascinent jusqu’à l’Élysée. François Mitterrand a développé une passion pour cet «univers impitoyable», qu’il a regardé avec sa fille, Mazarine, au point, quand il était en voyage officiel, d’avoir enregistré les épisodes. Lorsque les crédits enivrants sonnent – dont la version française est bien supérieure à l’original – des millions de téléspectateurs se précipitent pour regarder TF1. Même le très sérieux Le Monde est captivé: «Quelque chose se passe constamment à l’écran, et la psychologie très simple et très efficace des personnages – amour, haine, envie, peur, jalousie – propulse l’action sous la forme d’une voiture de course sur La piste à grande vitesse de l’intrigue et du suspense. “

Le reste après cette annonce

Jr plus fort que Polac et Drucker

Deux ans de retard, la France découvre le plus grand cliffhanger de l’histoire de la télévision. Après une autre attaque tordue, Jr, seule dans son bureau, est abattue à la tombée de la nuit. Qui a osé tirer sur l’infâme magnat du pétrole? Les Américains avaient attendu huit mois pour découvrir l’issue de ce complot (près de 80 millions de téléspectateurs); Les Français seront satisfaits trois semaines plus tard. Le public a explosé, la série a démystifié le droit de réponse de Michel Polac, s’est déplacé à 20h30 et a abordé Champs-Élysées, le spectacle de variétés indestructibles de Michel Drucker sur Antenne 2.

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Jusqu’en 1987, la série a vécu son apogée sur TF1. Un peu répétitif, Dallas tourne toujours autour des mêmes intrigues: JR prépare une attaque tordue contre Bobby ou Cliff (ou les deux), Sue Ellen revient dans l’alcool, Pamela fait Pamela, Ray fait Ray et Lucy est invisible. En 1986, il y a eu un coup de foudre: Bobby est décédé. La saison 9 est celle du renouvellement. La vie sans le plus jeune des frères Ewing continue et, avouons-le, nous commençons à retrouver la fraîcheur des premières années. En 1987, comme Pamela, les téléspectateurs de TF1 ont découvert, avec étonnement, Bobby sous la douche qui a dit un «bonjour» intrigant. Comment est-ce possible? Ils devront attendre jusqu’en 1995 pour le découvrir.

«Black Out»

En attendant, sentant la bonne décision, Silvio Berlusconi surenchère les droits de la série pour le diffuser sur sa nouvelle chaîne, La Cinq. Les droits ont été multipliés par trois, le public par dix. Pour brancher le trou dans son programme d’égravage, TF1 diffuse la petite sœur de «Dallas», l’excellente «Côte Ouest». L’ère des savons est cependant terminée. C’est dans un certain anonymat, un après-midi en 1995 – la première page a acheté les 14 saisons – que les Français ont finalement découvert le dialogue entre Pamela et Bobby. «Vous semblez étrange ce matin.» On dirait que vous avez vu un fantôme », ose-t-il. «Je pensais que tu étais mort. J’ai fait un cauchemar, un horrible cauchemar », répond-elle. Nous aussi. Mais nous pardonnons tout à Dallas.

Nous ne réalisons pas dans quelle mesure cette émission du 24 janvier 1981 a changé l’histoire de la série. David Jacobs, Leonard Katzman (The Evil Genius) et Philip Capice ont révolutionné le genre, inventant un programme immoral, addictif et frénétique. Chaque scénariste essaiera de copier la mécanique diabolique de ce feuilleton intemporel. Comme le sourire prédateur de Jr.

 
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