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18 mois de prison avec sursis requis contre Stéphane Plaza et 10 000 euros d’amende

Outre la peine de prison avec sursis, le procureur de la République a requis une amende « proportionnelle aux revenus du prévenu » : 10 000 euros pour souligner le « poids financier » subi par les victimes dans une affaire où « l’argent était un élément central des mécanismes de domination ».

La star du petit écran comparaît depuis jeudi matin pour « violences psychologiques habituelles de la part d’un partenaire » entre 2018 et 2022 à l’encontre d’une ancienne compagne, Amandine, ainsi que pour « violences psychologiques habituelles de la part d’un partenaire » sur une autre. , Paola, entre 2021 et 2022.

Le quinquagénaire, vêtu d’un costume bleu nuit et d’un tee-shirt blanc, a carrément nié tout au long de la journée.

Les doigts tordus d’Amandine, au printemps 2022 ?

“Je n’arrive pas à contrôler ma force parce que je suis dyspraxique et maladroit […] et je ne vois pas qu’elle souffre», insiste l’accusé, niant également l’avoir étranglée. “Il y a une force qui n’aurait pas dû être, c’est un incident malheureux”, se défend-il.

Amandine a également décrit un séjour au Maroc, où Stéphane Plaza, son compagnon et employeur, l’aurait humiliée auprès d’une personnalité marocaine en lui disant : “Je t’ai amené une femme, je ne plaisante pas, prends-la, c’est ton cadeau”.

Une « blague » entraîne M. Plaza dans la tribune. “Avec le recul et les mentalités qui ont changé, peut-être que je ne recommencerais pas.” “Je ne l’ai pas rabaissée, je l’ai emmenée partout !”, poursuit-il. “Pour moi, la femme est la plus belle chose.”

« Il a fluctué : il a pris soin de moi, mais cela pouvait changer en 48 heures et tout s’écroulait », a témoigné Amandine à la barre, bouleversée.

– Pourquoi ne pas arrêter cette relation ? Cela a duré cinq ans, a demandé le président.

– J’étais amoureuse, je travaillais pour lui, nous vivions dans son appartement. Et il y a eu des temps meilleurs. J’ai donc eu du mal à m’en sortir.

« On ne dit pas qu’il y avait des violences tous les jours », note le procureur, mais qu’il a « instauré un continuum de violences ». Et chez ces femmes grandit « la peur des mauvais jours, la peur des crises, du dénigrement et pour certaines, des coups ».

Paola a un jour enregistré les propos dénigrants qu’elle dénonce. «Je voulais que ses proches l’écoutent. Ce n’était pas normal, la façon dont il me parlait.

“C’était un jeu entre nous !”, rétorque le prévenu, “un mauvais Vaudeville”.

L’inconfort décrit par Paola est tel qu’elle va se faire opérer pour augmenter ses seins et espérer lui plaire davantage.

“Je n’ai pas compris qu’elle n’allait pas bien”, raconte Stéphane Plaza, la présentant comme une véreuse, “une princesse” qui mentait : “Elle dit qu’on se voit quatre fois par semaine, mais je ne pouvais pas. , c’est mathématique, j’ai six relations en même temps.

Au cours de l’enquête, les deux plaignants ont été reconnus en incapacité totale de travail (ITT) de plus de huit jours pour ces violences récurrentes.

A la barre, quatre connaissances de M. Plaza, citées par la défense, ont décrit un homme « généreux », « calme ».

L’une d’elles est en couple avec lui depuis 2018. « Je sais qu’il est infidèle, ça peut faire l’objet d’une dispute mais ensuite il est très glissant. C’est moi qui dégénère ». Il est « tendre ».

L’affaire a débuté en septembre 2023, avec la publication par Mediapart des témoignages de trois anciens associés. Le parquet a alors ouvert une enquête.

De son côté, M. Plaza tente de faire reconnaître devant les tribunaux le harcèlement et le cyberharcèlement à son encontre. Jusqu’ici en vain : sa première plainte a été rejetée le 7 janvier.

D’abord agent immobilier, Stéphane Plaza devient une star du petit écran lorsque M6 le propulse en 2006 à la tête des émissions « Recherche appartement ou maison » et « Maison à vendre » (2007). A ce stade, M6 exclut de mettre fin à leur collaboration.

 
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