Marc Simoncini est sans doute l’un des pionniers de la French tech. Fondateur d’un des premiers sites d’hébergement internet francophone en 1996, iFrance, c’est en 2001 que ce marseillais explose avec le site de rencontres Meetic. Cet homme, dont la fortune en 2023 était estimée à 500 millions d’euros (264e fortune française), vous le connaissez également en tant que membre du jury de Qui veut devenir mon partenaire ? émission qui revient dès le 5 février sur M6 pour une 5ème saison.
Un programme qui vient d’être cité dans une affaire sordide, qui concerne plus précisément Eric Larcheveque, co-fondateur de Ledge. Mais pour en revenir à Marc Simoncini, il vient d’annoncer une triste nouvelle à ses abonnés ce vendredi 24 janvier 2025, via une story Instagram.
“Angell, c’est fini. Un problème matériel aura mis un terme à l’aventure, malgré tous nos efforts et le travail incroyable de tous les collaborateurs, auxquels je pense ce soir. Nous venons de communiquer avec nos clients (je ne peux pas en dire plus à ce stade en raison des procédures en cours) mais je ferai de mon mieux, jusqu’au bout, pour qu’ils bénéficient de la meilleure solution possible..”, a-t-il écrit.
En effet, « la jeune entreprise française de vélos électriques Angell va demander sa liquidation »quelques mois après la faillite de son concurrent VanMoof”, a expliqué l’AFP, ajoutant que la marque “va bientôt déclarer son statut de cessation de paiements”.
Angell a fermé, que s’est-il passé ?
Marc Simoncini a fondé cette entreprise en 2019. Malheureusement, il n’a pas réussi à séduire avec ses vélos au design sportif, assemblés en France par Seb, et « connectés » au cycliste via son téléphone. Bpifrance, Seb et le géant de la logistique CMA-CGM sont entrés au capital de l’entreprise qui compte 25 salariés en 2023. La marque automobile Mini lui avait également commandé des séries de vélos.
-Mais Angell s’est surtout cassé les ailes en novembre 2024”après avoir identifié des cas isolés de casse de châssis« des vélos de première génération, explique la marque. Face aux risques de blessures liés à cette casse, elle a dû rappeler 5.000 vélos, sans pouvoir trouver de solution pour les réparer avec ses partenaires techniques, notamment Seb et le bureau d’études KickMaker.
“Plusieurs propositions concrètes ont été soumises par Angell, visant à assurer la continuité de l’activité et à mettre en place une opération d’échange ou de remboursement des vélos concernés. Malheureusement, aucune de ces initiatives n’a abouti à un accord“, a souligné Angell.
Le groupe SEB a déploré ces propos vendredi. Le groupe indique avoir « a pleinement respecté ses obligations de montage conformément au contrat et aux instructions communiquées par Zébra“, la société mère d’Angell.”Par ailleurs, le groupe SEB a déjà apporté un soutien important à la société Zébra au cours des cinq dernières années, notamment en entrant au capital de celle-ci et en finançant ses stocks.», a souligné l’entreprise auprès de l’AFP.
“C’est un péché d’orgueil d’avoir fait fabriquer nos vélos en France», a assuré Marc Simoncini dans Le Figaro. “Nos produits étaient trop chers et mal vendus. Il est très difficile de lutter contre les pays asiatiques sur ce créneau.“
La marque néerlandaise VanMoof, autre pionnière des vélos connectés, avait connu une croissance exponentielle avant de faire faillite en 2023. Elle a depuis été rachetée par le groupe anglais McLaren Applied (ancienne filiale de l’écurie de Formule 1), qui a relancé la marque en faisant il est plus facile d’entretenir ses vélos. Dans un marché du cycle globalement au ralentissement en 2024, leur concurrent belge Cowboy a indiqué, de son côté, fin décembre, avoir géré sa production “avec prudence”, et ambitionner de devenir rentable en 2025.