Donald et les Scrooges… désolé les milliardaires

Donald et les Scrooges… désolé les milliardaires
Donald et les Scrooges… désolé les milliardaires

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Ils étaient toujours dehors. Discrets (secrets ?), invités par leur hôte de la même caste qu’eux, ils n’ont pu éviter le bombardement des caméras, des caméras médiatiques rivalisant avec eux pour le partage du pouvoir, celui d’être au plus près de l’icône, de touchez-le, sentez-le et accessoirement rappelez-vous ses bons souvenirs au moment d’agrandir sa part du gâteau. Il est désormais admis qu’à chaque événement d’envergure, d’envergure internationale, quelle que soit sa nature (rappelez-vous la cérémonie de réouverture de Notre-Dame), ils doivent être là, présents, drapés dans leur dignité, impassibles. Malgré les apparences, leur place pour une soirée ne leur a pas forcément coûté très cher. C’est un investissement diront certains, c’est un compromis diront d’autres. Une chose est sûre, ils ne se cachent plus et c’est ainsi qu’on les reconnaît.

Ce sont les milliardaires.

Devenez maîtres de l’illusion. celui de faire croire que leur réussite en affaires est uniquement due à leur génie (mauvais ?), ils ont aujourd’hui les véritables maîtres du pouvoir, le pouvoir nécessaire pour consolider leur suprématie sur les 99% restants de la population.

Peu importe que ce succès soit basé sur l’exploitation du travail d’autrui, peu importe que les Lois aient été façonnées pour eux et par eux afin de mieux accroître leur fortune, peu importe que les inégalités sociales aient atteint un niveau indécent, ils sont le pouvoir.

Et de ce point de vue, je crains que Donald, entouré de tous ces Scrooges, ne soit qu’une illusion pour les Américains qui ont voté pour lui. Le mélange des différents pouvoirs n’est pas une bonne chose et déséquilibre la démocratie. C’est une contradiction qui me vient constamment à l’esprit : voilà un homme élu sur la base du populisme, et donc avec les voix de ceux qui n’ont pas de grades, de ceux qui n’ont pas de dents, comme dirait Hollande, ceux-là mêmes qui subissent de plein fouet la la violence des financiers de Wall Street et qui sont savamment manipulés et surnommés leur propre bourreau.

Le pouvoir exécutif allié au pouvoir financier privé contrôlant lui-même le pouvoir médiatique s’accordera pour définir le cadre législatif et rendre la justice. On est loin de la séparation des pouvoirs de Montesquieu.

Alors dites-moi, c’est le problème des Américains. Et après tout, c’est bien connu, ces Américains sont des idiots. De notre vieille Europe, nous les voyons stupides, sans instruction, connaissant à peine leur histoire ou leur géographie, des ploucs obèses, bouffis d’une arrogance grossière, corrompus par la seule religion qui vaille le coup, le dollar. Si facilement manipulable. Bravo pour eux. Méfions-nous de ce genre de caricature. On n’est pas forcément loin de ce mauvais portrait.

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Alors, suis-je anti-milliardaire ? Nous, pas du tout. Mais j’ai du mal à accepter l’idée du pompier pyromane. Voici les Amazones, les Ubers, les Teslas, dont le modèle économique prédateur a cannibalisé notre propre économie, faisant pression sur nos autorités pour qu’elles adaptent les lois dans leur sens et engrangeant de fait des milliards de dollars qui reviennent immédiatement aux États-Unis puis, magnanimement, et un peu condescendant de nous rendre sous forme d’acarien ce qui nous a été volé.

Ils ont voté et nous devons respecter leur vote. Bien. Mais reconnaissons que dans un contexte international tendu, contrairement à ce qu’on nous vend ici et là, les raisons de croire à une amélioration après le retour au pouvoir de Trump sont très minces. Les sujets d’opposition à l’hégémonie américaine sont nombreux. Diplomatique avec une volonté d’expansion clairement affichée au Panama, au Groenland et au Canada pour le moment. Économique car le libertarisme auquel a récemment adhéré l’ancien agent immobilier ne vise ni plus ni moins que le protectionnisme et l’agressivité envers ces anciens partenaires.

Reste le seul point positif et significatif auquel on puisse accorder du crédit au fantôme : avoir brisé le wokisme et amorcé un retour aux valeurs fondamentales de notre civilisation.

Amitiés patriotiques

P. MAGNERON


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