Angélique Angarni-Filopon n’avait sans doute pas mesuré les réactions qu’elle provoquerait en ne répondant pas à la question “Es-tu Charlie ?” » Le 8 janvier sur Sud Radio. Face à la volée de bois vert qui a suivi son silence, Miss France 2025 s’est justifiée le lendemain.
C’était peut-être maladroit, mais dans mon rôle de Miss France, je me dois d’être neutre sur certains sujets pour éviter tout malentendu et susciter d’éventuelles polémiques”, a-t-elle expliqué, visiblement en vain. Le harcèlement à son encontre s’est accru.
Sécurité renforcée
Heureusement, Angélique Angarni-Filopon peut compter sur le soutien de ses prédécesseurs. C’est un véritable coup de gueule que Vaimalama Chaves a lancé dans une story Instagram.
“Je suis fatigué. En tant que métisse, en tant qu’ancienne Miss France et surtout en tant que femme, j’en ai marre de lire le racisme, les insultes et la haine que permet la « liberté d’expression », a écrit Miss France 2019. « Angélique a le droit de dire qu’elle ce n’est pas Charlie ! C’est son droit le plus fondamental […] Je ne suis pas pour ce qui s’est passé à la maison Charlie Hebdo. Cependant, je ne suis pas pour ce qu’ils font. Le manque de respect est offensant et tout le monde ne peut pas être d’accord avec cela. »
-Indignée du cyberharcèlement subi par sa collègue nouvellement élue et de la sécurité renforcée qui a été mise en place en conséquence, elle a prévenu : « À ceux qui dénigrent et sont méchants, personne n’aimerait être insulté ainsi. Pas même toi. Surtout pas en masse. Arrêtez, parce que quand cela vous arrivera, et cela vous arrivera parce que le karma fait bien les choses, j’espère que vous aurez la force qu’ils ont pour continuer à avancer. »
Pas de politique
Plus mesurée, Eve Gilles a rappelé dans Le Parisien la difficulté rencontrée par toutes les Miss France au début : “trouver les mots pour ne blesser personne et rester neutres, car c’est ce qu’on nous demande”. Selon elle, les Miss ne sont pas « des professionnelles du monde de la politique ou d’autres sujets spécifiques ».
Celui qui participera à la nouvelle saison de Danse avec les stars conclut en appelant à l’indulgence : « Même s’il y a quelques maladresses, il ne faut pas lui en vouloir, car elle en est à son premier mois médiatique. Durant cette période, il est parfois difficile de trouver les mots, on ne sait pas quoi dire et quoi ne pas dire. »