Les techniques d’arnaque des brouteurs sont tout aussi variées et efficaces. L’une des plus courantes est l’arnaque amoureuse, où un faux profil est créé sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Instagram ou sur des sites de rencontres populaires. En se faisant passer pour une célébrité ou une personne séduisante, le brouteur gagne la confiance de sa victime avant de lui demander de l’argent pour des frais médicaux, un voyage ou une urgence. Ces arnaques sont en constante augmentation dans notre pays, selon les récents chiffres de Safeonweb, la plateforme belge de sensibilisation aux cyber-risques. Le chantage sexuel, ou sextorsion, est également très répandu : la victime est manipulée pour qu’elle partage des images ou des vidéos intimes, puis utilisée pour les extorquer sous la menace d’une diffusion publique.
Les escroqueries immobilières sont particulièrement fréquentes en Belgique. Les fraudeurs publient de fausses annonces de location sur les plateformes locales, demandant des cautions pour des visites qui n’auront jamais lieu. Ces escroqueries s’accompagnent souvent de documents falsifiés, comme des baux ou des reçus.
Se faire passer pour des célébrités, comme des chanteurs ou des acteurs, est également une méthode populaire. Les éleveurs promettent des avantages fictifs, comme des rencontres privées, en échange de sommes d’argent.
Enfin, certains escrocs se font passer pour des services officiels belges, comme la police locale ou des banques belges réputées, en envoyant des emails frauduleux. Ils vont parfois jusqu’à utiliser des technologies sophistiquées, comme le deepfake, pour simuler des appels vidéo crédibles, augmentant ainsi leur crédibilité auprès des victimes.
Un mode opératoire perfectionné
Les brouteurs innovent constamment et utilisent désormais des outils avancés pour contourner les soupçons. Ils privilégient les paiements en cryptomonnaies pour garantir l’anonymat, ainsi que les cartes de paiement rechargeables ou les cartes cadeaux, qui rendent le traçage bancaire quasiment impossible. Ils vont également jusqu’à créer des sites internet frauduleux imitant parfaitement les plateformes officielles, comme celles des banques ou des services publics. Leur niveau de sophistication est tel que même les victimes les plus prudentes peuvent se laisser prendre au piège :
Comment éviter de tomber dans le piège ?
Pour éviter de tomber dans le piège des brouteurs, il est essentiel de rester vigilant. Vérifiez les profils suspects en effectuant une recherche d’image, qui peut révéler si une photo est utilisée sur plusieurs comptes.
-Ne partagez jamais d’informations personnelles sensibles et méfiez-vous des demandes financières ou des échanges intimes en ligne. Sur les réseaux sociaux, soyez particulièrement prudent avec les profils trop parfaits ou non vérifiés.
Enfin, signalez tout comportement douteux en utilisant des plateformes belges comme Safeonweb, qui permettent d’alerter sur les tentatives d’arnaque.
Une leçon pour tous
L’histoire d’Anne nous rappelle brutalement les dangers du monde numérique. Si Brad Pitt n’a visiblement rien à voir dans cette affaire, son nom a été utilisé pour profiter de la vulnérabilité d’une femme en quête de connexion. L’acteur, attristé par cette histoire, a rappelé via son porte-parole l’importance de ne jamais répondre aux demandes non sollicitées en ligne, notamment de la part de célébrités qui ne sont pas sur les réseaux sociaux.
Restez vigilant, et surtout, ne répondez jamais aux demandes en ligne non sollicitées, même si elles semblent émaner de votre star préférée. Dans le monde des escrocs, tout est question d’apparence.