L’affaire dure depuis plus de 10 ans. L’année dernière, en janvier 2024, la Cour d’appel avait refusé la demande de Sylvie Gabriel, qui estimait que l’humoriste lui devait une somme de 84 600 $. La femme s’est alors tournée vers la Cour suprême, qui a finalement décidé de ne pas entendre l’affaire.
Les avocats des parties ont confirmé qu’il s’agissait de la dernière étape. Le dossier est fermé.
Entre 2010 et 2013, le « petit Jérémy » était l’un des sujets de blagues dans l’émission de Mike Ward. L’humoriste a notamment insinué que Mme Gabriel utilisait l’argent de son fils pour acheter des produits de luxe.
Jérémy Gabriel souffre du syndrome de Treacher Collins et s’est fait connaître comme chanteur entre 2005 et 2009. Il est ensuite devenu une personnalité publique au Québec.
2012 : Les parents de Jérémy Gabriel portent plainte devant la Commission des droits de l’homme et de la jeunesse pour discrimination. L’affaire est devant le Tribunal des droits de la personne.
2016 : un juge conclut que les propos de Mike Ward envers Jérémy Gabriel étaient discriminatoires. Le comédien fait appel de la décision.
2019 : la Cour d’appel rejette la demande de Ward à l’égard de Jérémy Gabriel, mais l’accepte à l’égard de sa mère. Elle n’a pas été personnellement victime de discrimination et n’est donc pas la victime dans cette affaire.
2020 : l’humoriste se tourne vers la Cour suprême, toujours en appel.
2021 : la plus haute juridiction conclut que Jérémy Gabriel n’a pas subi de traitement discriminatoire.
2022 : Sylvie et Jérémy Gabriel intentent des poursuites en responsabilité civile pour diffamation, l’une devant la Cour du Québec, l’autre devant la Cour supérieure. Mike Ward riposte avec des motions de rejet et d’abus.
2023 : les demandes du comédien sont accordées par un juge. La décision fait appel par Sylvie Gabriel, mais son fils décide de tourner la page de cette saga judiciaire.
2024 : la Cour d’appel rejette la demande de Sylvie Gabriel, mais la mère se tourne vers la Cour suprême.
2025 : la Cour suprême refuse la demande d’autorisation d’appel. Cette étape met définitivement un terme au combat judiciaire.