L’acteur québécois Julien Poulin, célèbre pour son interprétation d’Elvis Gratton, est décédé

L’acteur québécois Julien Poulin, célèbre pour son interprétation d’Elvis Gratton, est décédé
L’acteur québécois Julien Poulin, célèbre pour son interprétation d’Elvis Gratton, est décédé

L’acteur Julien Poulin est décédé samedi à l’âge de 78 ans. Il est notamment reconnu pour son interprétation d’Elvis Gratton, un personnage qui a marqué l’imaginaire collectif québécois. Son agent, Eugénie Gaillard, a confirmé la nouvelle dimanche. La cause du décès n’est pas connue pour le moment.

Né le 20 avril 1946 à Montréal, Julien Poulin compte une centaine de films à son actif. Il fait ses débuts au cinéma en 1973 dans Réjeanne Padovani, de Denys Arcand, et dans Tu brûles… tu brûles…de Jean-Guy Noël.

Mais aucune performance de Julien Poulin n’est aussi emblématique que celle d’Elvis Gratton, alias Bob Gratton, caricature de la société québécoise de l’époque qu’il a co-créé avec son grand ami et partenaire de longue date, Pierre Falardeau. Ce rôle et cette collaboration ont marqué à jamais sa carrière.

Elvis Gratton est apparu dans son premier long métrage en 1985, Elvis Gratton : Le roi des roisune compilation de trois courts métrages. Il est devenu un personnage culte dans l’imaginaire québécois, de son « tabarnak » infiniment reconnaissable à son « grand garage ».

Sans oublier sa réponse désormais légendaire lorsqu’on lui demande d’expliquer ses origines : « Je suis un Canadien québécois. Un Français, un Canadien-français. Un Nord-Américain français. Un Québécois francophone du Canada. Un Québécois francophone. Nous sommes des Canadiens américains, francophones d’Amérique du Nord. »

Sorti en 1981, le premier court métrage mettant en vedette Elvis Gratton arrive juste après le premier référendum de 1980, un événement qui a servi d’inspiration aux coréalisateurs et coauteurs Julien Poulin et Pierre Falardeau.

Le mécanicien brossard qui imite Elvis Presley se veut une représentation et une critique de l’américanisation du Québec et du fédéralisme, jouée sur un ton comique et absurde qui n’a cessé de séduire le Québec avec les deux suites cinématographiques toujours menées par le duo, Elvis Gratton II : Miracle à Memphis et Elvis Gratton XXX : La Vengeance d’Elvis Wong.

Une série télévisée écrite par François Avard et réalisée par Gabriel Pelletier, Bob Gratton : ma vie, ma vie a été diffusé pour la première fois en janvier 2007 et s’est terminé 41 épisodes plus tard en avril 2009.

Une carrière réussie

Au cours de sa carrière de cinq décennies, Julien Poulin a remporté deux prix Jutra (renommés prix Iris en 2017) : celui du meilleur acteur dans un second rôle en 2000 pour son rôle dans Le dernier soufflede Richard Ciupka, et celui du meilleur acteur en 2013 pour son rôle dans Camion par Rafael Ouellet. Plus récemment, il a participé à la distribution d’un autre film de Ouellet, Arsenault et fils (2022).

Parmi ses autres faits d’armes, notons entre autres ses rôles dans Séraphin : Un homme et son péché, Monica la mitrailleuse, Grand-mère, Paul au Québec et Embrasse-moi comme tu m’aimes.

À la télévision, il y a eu pléthore de séries mémorables : Virginie, Les Bougons, Le négociateur, Est-ce que tu m’aimes?, Unité 9, L’évasion et bien d’autres. Il a remporté le prix Gemini du meilleur acteur dans un second rôle pour son travail dans la série. Minuit, soir, de Podz, en 2007.

Hommages

« Un grand acteur québécois. Je me souviens bien sûr de son rôle d’Elvis Gratton, mais aussi de sa performance exceptionnelle dans Minuit, soir », a écrit sur X le premier ministre du Québec, François Legault.

«Le Québec perd aujourd’hui un géant de sa culture et un géant du militantisme pour l’indépendance du Québec», affirme le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon. Elvis Gratton était une telle «parodie réelle et réussie du Québécois francophone colonisé, qui nous faisait tant rire et prendre conscience en même temps de nos plus grands défauts collectifs», ajoute-t-il. « Julien Poulin aura marqué de son empreinte la culture québécoise au cours des 50 dernières années ; soyons assurés que son œuvre marquera également les générations futures de Québécois. »

Le chef par intérim du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, a souligné une « triste nouvelle ». « Il savait nous faire rire et nous émouvoir. »

Plus de détails suivront.

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