lire le message des Fêtes de Marie-Annick Lépine des Cowboys Fringants

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En s’interrogeant sur la place que tient l’ennui dans nos vies et dans le processus de création, Marie-Annick Lépine a mis le doigt sur la tête, puisque sa plus récente publication sur Facebook a suscité des milliers de réactions et des centaines de commentaires.

« L’ennui de nos défunts. On le vit tous les jours, mais surtout à cette période de l’année», commence la veuve de Karl Tremblay, Marie-Annick Lépine.

« D’un autre côté, je considère que le simple ennui, celui qui nous oblige à trouver un passe-temps, quelque chose à faire, est essentiel dans notre existence. Cet ennui qui a meublé une partie de mon enfance et de mon adolescence. Cet ennui qui m’a donné le goût d’apprendre la guitare, l’accordéon, la mandoline, la flûte par moi-même et de gratter pour m’amuser, de reproduire les airs de mes idoles. Cet ennui qui m’a donné l’intérêt de composer et de créer », explique le musicien.

Deux fois mère – monoparentale depuis le décès du chanteur des Cowboys Fringants – l’artiste s’interroge sur la place que joue la technologie dans la vie de ses filles.

« Je me demande si je laisse mes filles s’ennuyer suffisamment. J’organise beaucoup et j’ai du mal à calculer le temps passé devant un écran, surtout en vacances. Mais je pense sincèrement que l’expérience s’acquiert en essayant et non en regardant les autres le faire », écrit celle pour qui jouer du violon était un devoir « parce que [s]c’est des parents [lui] payés (avec l’argent dont ils disposaient) pour avoir la chance d’apprendre cet instrument difficile.

Marie-Annick Lépine fait également un parallèle avec l’artiste mexicaine Frida Kahlo qui, à la suite d’un grave accident, est restée alitée, où elle s’est mise à peindre pour soulager l’ennui.

Elle se demande : « si elle avait eu accès à cette technologie pour se divertir, aurait-elle été l’icône nationaliste mexicaine qu’elle est aujourd’hui ? Un peintre de renommée mondiale ?

Sa publication présente un portrait de Frida, réalisé par Adèle Blais, peintre-collagiste montréalaise.

Cette dernière travaille actuellement au portrait de Marie-Annick Lépine, qui se retrouvera sur la couverture de son prochain album.

 
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