Inflation, cachets, JO… Près d’un festival de musique sur deux est dans le rouge – .

Deux ans en enfer. Alors que le Hellfest, le festival de musique métal, résonne de ses premiers hurlements, Aurélie Hannedouche pousse un cri d’alerte. Interrogé par - ce jeudi 27 juin, le directeur du syndicat des musiques actuelles constate avec fatalisme : « 43 % de nos festivals adhérents étaient en déficit en 2023. En 2024, malheureusement, cela s’annonce encore plus complexe. »

La cause ? Certainement pas la fréquentation, qui a atteint un pic l’an dernier. Aurélie Hannedouche pointe du doigt l’inflation, qui a fait exploser les coûts. Tous les frais, du cachet de l’artiste à la sécurité, ont augmenté selon elle « de 15 à 20 % ».

L’autre problème est le calendrier déjà chargé des festivaliers et la compétition entre les événements pour les attirer. “De nombreux festivals ont décalé leurs dates pour éviter la période des Jeux Olympiques et pour garder le personnel de sécurité disponible.” Du coup, l’essentiel de la programmation musicale de l’été se concentre sur quelques samedis et dimanches de juillet ou fin août, regrette Aurélie Hannedouche.

L’année 2025 pourrait être tout aussi compliquée

Au fil du temps, sa crainte de voir certains festivals mettre la clé sous la porte s’est transformée en quasi-certitude. Car, l’an dernier, le Centre national de la musique (CNM) a joué le rôle de pompier avec un dispositif d’aide aux entreprises en difficulté. « Grâce au CNM, peu de festivals ont finalement disparu en 2023, mais je crains qu’en 2024 ce soit le cas », s’inquiète le représentant. L’embellie attendra donc 2025 ? Pas vraiment, selon lui.

Plusieurs nuages ​​gris pointent à l’horizon. D’un côté, les cachets des « têtes d’affiche », Aurélie Hannedouche parle même de « bulle spéculative », espérant qu’elle explose, « parce que ça devient absolument malsain ». De l’autre, il y a toujours de la concurrence, mais venant des artistes eux-mêmes. Après une année 2024 sur laquelle certains groupes ou chanteurs ont décidé de faire une croix, « il y aura beaucoup de dates en 2025 (…), beaucoup d’Arenas et de stades », anticipe la syndicaliste. Seule raison de se réjouir face à ce déferlement d’événements musicaux XXL, les petits événements qui s’appuient sur un concept, un ancrage local, ont, selon elle, une carte à jouer.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV «C’est toujours de la foutaise» – .
NEXT Ulcères de jambe, cœur fatigué… Geneviève de Fontenay a souffert jusqu’au bout, raconte son fils Xavier