A 26 ans, Mélissa Atta Bessiom a été élue Miss Pays de la Loire 2024 en septembre dernier. Chef de projet en intelligence artificielle dans une grande marque de luxe, la jeune femme défendra les couleurs de sa région lors de l’élection de Miss France 2025, samedi 14 décembre prochain, au Futuroscope. Du haut de ses 81 mètres, l’Angevine tentera de se démarquer des 29 autres prétendantes pour succéder à Ève Gilles, dont vous pourrez découvrir les portraits officiels et les premiers pas lors de leur voyage de préparation en Côte d’Ivoire. Si elle considère aujourd’hui sa taille comme une force, Mélissa Atta Bessiom a longtemps été moquée pour son physique lorsqu’elle était plus jeune. Une période difficile sur laquelle elle a accepté de revenir exclusivement pour Multi-Loisirspartenaire officiel de l’élection.
Mélissa Atta Bessiom (Miss Pays de la Loire 2024) passionate about travel, she looks back on her studies “à l’autre bout du monde”
Multi-Loisirs : Pourquoi avez-vous souhaité vous lancer dans l’aventure Miss France ?
Mélissa Atta Bessiom : Il y a eu plusieurs clics. Le premier, ce sont mes proches, qui m’ont poussé à me lancer dans l’aventure Miss. Il y a de la maturité et de la confiance en moi qui sont venues de moi. Et aussi cette envie de pouvoir représenter la femme moderne et confiante. Je veux transmettre toutes ces valeurs.
Vous êtes chef de projet en intelligence artificielle. En quoi cela consiste-t-il ?
Il s’agit d’échanger avec tous types de corps de métiers : comptables, conseillers clientèle, designers. Discutez avec eux, comprenez leur métier et voyez où nous pouvons les aider dans leur processus de travail grâce à l’intelligence artificielle. Par exemple, une fiche comptable qu’il faut remplir 15 fois par jour, on peut, grâce à des applications et des logiciels d’intelligence artificielle, aider ainsi ces métiers.
Pourquoi avez-vous souhaité évoluer dans ce domaine ?
Je suis titulaire d’un Master en management spécialisé dans les nouvelles technologies, j’ai donc toujours été attiré par l’innovation et la high-tech. Dans mes expériences, je me suis orienté vers les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle parce que j’adore ça.
Vous avez étudié à Taiwan. Pourquoi avoir choisi cette destination ?
C’était pendant le Covid. Je n’ai pas vécu le premier confinement car il n’y a pratiquement pas eu de cas de Covid à Taiwan, car ils ont très bien géré la maladie. J’y suis partie en échange parce que j’adore voyager, je voyage plusieurs fois par an car j’aime découvrir de nouvelles cultures. Je me suis lancé le défi d’aller seule à l’autre bout du monde, dans un pays totalement différent et pour moi c’était très instructif.. Je suis sorti de ma zone de confort et j’ai rencontré plein de gens.
Que vous a apporté cette expérience à l’étranger ?
Cela m’a apporté de la maturité car il faut se débrouiller tout seul. En plus, il y avait un énorme décalage horaire avec la France donc je ne pouvais pas appeler mes parents toutes les cinq minutes. Je jouais au volley-ball, alors je me suis inscrit là-bas et j’ai joué avec des Taïwanais. Cela m’a aussi donné un autre point de vue sur le monde, par exemple sur le fonctionnement du gouvernement taïwanais, la culture, la cuisine, cela m’a vraiment enrichi sur de nombreux aspects.
Vous voyagez beaucoup. Quel est votre plus beau souvenir de vacances ?
Mon voyage à Maurice, car c’est un cadre incroyable et paradisiaque. Plusieurs choses m’ont frappé. J’ai fait un voyage où j’ai vu des dauphins et j’ai pu nager avec eux. Entre la beauté des lieux et les dauphins, j’ai été émue. C’est génial de voir à quel point la nature est belle. Là, j’ai pris le bus, j’étais avec les locaux… J’ai pas mal discuté avec eux, donc j’ai pu comprendre la culture de l’île et j’ai trouvé ça super intéressant.
Miss France 2025: Mélissa Atta Bessiom (Miss Pays de la Loire 2024) remembers the mockery she received about her physique
Vous avez avoué avoir été victime de moqueries à cause de votre taille car vous mesurez 1m80. Pouvez-vous m’en dire plus ?
Quand j’étais plus jeune, j’étais déjà grand. Je mesurais 1m75 à 13 ans, je portais des chaussures taille 43 donc je ne trouvais pas de chaussures pour femmes en magasin donc je portais des baskets pour hommes. Les garçons se moquaient souvent de moi, ils m’appelaient “La grande perche à palmes« Je n’avais aucune confiance en moi à ce moment-là. Mais avec le temps j’ai réalisé que ma taille est ma force. Je pense que c’est super élégant d’être une femme de grande taille. Par exemple, au travail, je suis pris plus au sérieux. Parce que je suis plus grand, les gens pensent que j’ai plus d’expérience même si je suis junior. Je prétends être une grande femme. Il y a quelques années, j’ai commencé sur les réseaux sociaux à donner des conseils aux femmes grandes sur comment s’habiller, comment trouver des jeans longs, comment porter des chaussures, comment trouver des talons élégants en tailles 43, 44 et plus. Ça a un peu grandi et je me suis rendu compte que ça aidait beaucoup de jeunes filles qui n’avaient pas confiance en elles.
As-tu des frères et sœurs ?
J’ai trois frères et sœurs, je suis l’aîné de la famille. J’ai un frère qui a 11 mois de moins que moi, un frère de 16 ans et une sœur de 14 ans. J’ai 10 ans et 12 ans d’écart avec mes frères et sœurs plus jeunes et je me suis beaucoup occupé d’eux quand ils étaient jeunes parce que j’avais 10 ans et je changeais leurs couches et tout ça. Aujourd’hui encore, je les accompagne, je les aide à l’école. J’apprécie beaucoup mon rôle de grande sœur, je m’entends très bien avec elles, je les emmène en vacances, j’adore passer du temps avec elles.
Comment vos proches vous soutiennent-ils dans cette élection ?
Ma famille m’accompagne beaucoup moralement, en soutien, en encouragement. Depuis que j’ai lancé mes premières élections locales, ils m’ont pleinement soutenu et cela s’est confirmé petit à petit. Ils ont vraiment pris goût au monde des Miss parce qu’ils regardaient le prime chaque année, mais ils n’étaient pas vraiment intéressés par ce monde.
Mélissa Atta Bessiom (Miss Pays de la Loire 2024) reveals her biggest fear for the election of Miss France 2025
Quelle étape de la préparation et de l’élection craignez-vous le plus ?
Le passage sur scène. Ce n’est pas très original mais j’ai peur de me tromper ou si je suis dans le top 15 de me tromper dans mon discours.
Globalement, êtes-vous confiant quant aux prochaines étapes et aux élections de décembre ?
Dans l’ensemble, je prends les choses avec calme. Nous avons eu un petit temps de préparation depuis les élections régionales, pour prendre du recul, nous préparer, nous organiser. J’aime m’organiser car cela me permet d’être serein et de voir les choses arriver sereinement.
Attachez-vous de l’importance aux commentaires que vous lisez sur les réseaux sociaux ?
On dit souvent qu’on fait plus attention aux commentaires négatifs, mais quand on y regarde il y a un peu ce biais de perception où il y a 80% de commentaires qui sont positifs et 20% de commentaires négatifs. Se concentrer sur les commentaires n’est pas bon pour le moral ou la confiance. Il y en a, il y en aura toujours, il faut les accepter ou pas quand ce n’est pas respectueux. Je m’en remets et je n’y accorde pas plus d’importance que ça.
On te dit souvent que tu ressembles à une star ?
On m’a souvent dit que je ressemblais à Whitney Houston. Personnellement, je trouve que je ne ressemble à personne. Je préfère qu’on me dise que je me ressemble (rires).
Si vous êtes élue Miss France le 14 décembre, à qui penserez-vous en premier ?Pour mes proches, ma famille, toutes les personnes qui m’ont soutenu, comme les gens de ma région et mon comité.
Regardez-vous souvent la télévision ?
J’aime ça Sept à huitJe trouve qu’il couvre beaucoup de sujets d’actualité. Mais nous restons une génération qui regarde moins la télé. Quand j’étais jeune, je regardais des téléfilms de Noël par exemple.
Participer à Miss France ouvre des portes. Après les élections, envisagez-vous de reprendre votre travail ou avez-vous d’autres envies ?
Je vais retourner à mon travail, mon travail m’attend de toute façon. Si d’autres opportunités s’offrent à moi, je verrai en fonction de ce qui se passe, mais j’essaierai de concilier les deux, un peu comme je l’ai fait jusqu’à présent pour concilier la vie de Miss Régionale avec mon travail. Mais mon métier me passionne et je souhaite continuer à travailler dans ce milieu.