Après le décès d’un proche, les funérailles sont souvent redoutées. Ceux de Françoise Hardy n’ont pas dérogé à la règle. Jacques et Thomas Dutronc, celui qui fut son mari jusqu’à la fin de sa vie et leur fils, ont rencontré les badauds et les proches de Françoise pour un dernier hommage au dôme du crématorium du cimetière du Père Lachaise à Paris. Pas de cérémonie religieuse ni de discours, selon les vœux de l’artiste décédée à 80 ans, mais la diffusion de ses plus grands titres et moments de recueillement.
De nombreuses personnalités ont fait le déplacement, comme Carla Bruni-Sarkozy et Nicolas Sarkozy, Marc Lavoine, Laurent Voulzy ou encore Étienne Daho, qui a accompagné Françoise Hardy jusqu’au bout. Il manquait cependant deux grandes stars de la chanson : Alain Souchon et Véronique Sanson n’étaient pas présents, retardés par leurs tournées respectives. Mais impossible pour le photographe Jean-Marie Périer, qui a partagé la vie de l’artiste tant manqué, de rater l’événement.
Celui qui s’est lié d’amitié avec Jacques Dutronc alors même qu’il était resté pour lui s’est exprimé à la fin des funérailles devant des journalistes de Paris-Match. Celui qui avait prêté trois de ses photos de Françoise Hardy pour les derniers adieux était certes triste mais néanmoins soulagé : «Tout ce que je peux dire, c’est que je suis heureux pour elle. Je suis très triste pour Thomas et Jacques mais je suis heureux pour elle, parce que ce qu’elle a vécu pendant 10 ans a été une épreuve…» Des propos qui peuvent surprendre mais qui sont liés aux épreuves traversées par Françoise Hardy ces dernières années et Jean-Marie Périer les a connus. C’est pourquoi le photographe professionnel parle d’une délivrance pour celle qu’il aimait. .
Dix ans de lutte contre la maladie
La vie n’a pas épargné Françoise Hardy. Si cette dernière a souffert en amour, notamment à cause des infidélités de Jacques Dutronc, la santé lui a aussi joué des tours, notamment ces dernières années. Soignée par des traitements agressifs pour éradiquer le cancer, Françoise Hardy a subi les graves conséquences de ces protocoles qui ne lui ont laissé aucun répit.
En février dernier, elle s’exprimait devant des journalistes du Figaro et les nouvelles n’étaient pas bonnes : «Mon état de santé et d’épuisement, qui s’est considérablement aggravé depuis les derniers traitements de radiothérapie fin 2023, est insupportable.» a-t-elle indiqué. Françoise Hardy était un des fervents représentants des défenseurs du droit de mourir dans la dignité et avait même adressé une lettre au président Emmanuel Macron pour l’alerter sur la situation des patients qui n’ont aucune chance d’aller mieux. Le débat sur l’euthanasie en France est toujours d’actualité.
