L’actrice Judith Godrèche a annoncé mardi avoir reçu un « préavis de mise en examen » à la suite d’une plainte déposée par le cinéaste Jacques Doillon, qu’elle accuse d’agression sexuelle.
«Je n’ai pas compté le nombre de plaintes pour viols et agressions sexuelles déposées contre Jacques Doillon. Je sais que le mien est prescrit. Mais sa plainte pour diffamation ne l’est pas”, a-t-elle écrit sur le réseau social Instagram.
« La mise en examen, dans cette affaire, est automatique. Mais quand même… » continua-t-elle.
L’actrice de 52 ans a accusé publiquement le cinéaste Benoît Jacquot de viol début février, puis Jacques Doillon d’agression sexuelle, déclenchant une nouvelle tempête dans le #MeToo du cinéma français.
Jacquot et Doillon entendus par la justice
Benoît Jacquot et Jacques Doillon ont été interrogés début juillet par la Brigade de protection des mineurs (BPM).
Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour viols sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité, viols, violences par conjoint et agressions sexuelles sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité, après une plainte déposée par Judith Godrèche.
Concernant M. Doillon, l’actrice accuse le cinéaste d’avoir “mis ses doigts dans son pantalon” lors des essais d’un film sorti en 1989. Elle avait alors 15 ans et était en couple avec Benoît Jacquot.
L’avocate de Jacques Doillon, Me Marie Dosé, avait dénoncé en juillet l’atteinte à la présomption d’innocence de son client et le cadre de son audition.
Jacques Doillon «aurait dû être entendu dans le cadre d’une audience libre compte tenu de l’ancienneté des faits, de leur prescription acquise depuis plus de deux décennies, et de l’inévitable classement sans suite qui clôturera cette enquête», avait souligné Me Dosé. .
ATS