L’évasion belge sur la Dolce Via, pour un maximum de dolce vita

L’évasion belge sur la Dolce Via, pour un maximum de dolce vita
L’évasion belge sur la Dolce Via, pour un maximum de dolce vita

Un peu plus de cinq heures de voyage et 344m de dénivelé plus tard… L’aventurier à la casquette RTBF, Adrien Joveneau, prend déjà un peu de hauteur pour cette nouvelle Escape belge. Au bord de la route D2, entre Les Ollières-sur-Eyrieux et Saint-Michel-de-Chabrillanoux, un belvédère en bois de châtaignier offre une vue plongeante sur les méandres de la vallée de l’Eyrieux.

« Quelque chose dans l’air a cette transparence. Et ce goût de bonheur qui me dessèche les lèvres. Si le présentateur cite un certain Jean Ferrat face aux terrains en terrasses de l’Ardèche, ce n’est pas pour rien ! L’interprète français a chanté les charmes de ce département de la région Auvergne-Rhône-Alpes célèbre pour la descente de ses Gorges en canoë-kayak.

Mais ce coin du sud-est se découvre mieux grâce à la Dolce Via. Ce cheminement doux a été spécialement aménagé pour les piétons et les cyclistes sur une ancienne voie ferrée. Laissant libre cours aux coups de pédales sur 90 kilomètres, Adrien Joveneau a invité à ses côtés un ancien compagnon d’Échappée, le comédien d’origine bruxelloise, Nicolas Gob. Trois ans après avoir emprunté la VéloMaritime à Contentin, le duo s’est retrouvé pour quatre jours presque sur mesure ! C’est vrai, avec un peu de recul, chaque lieu exploré correspond à un trait de personnalité ou à une aptitude professionnelle du client.

A commencer par le Mastrou, train touristique à vapeur qui a servi de décor à de nombreux films comme « Rimbaud Verlaine » avec Leonardo DiCaprio ou encore « Les Enfants du Marais » avec Jacques Villeret. « C’est un de mes films préférés », confie Nicolas Gob, qui connaît « un peu par hasard » le cinéma français depuis une vingtaine d’années. « Êtes-vous l’acteur de « L’Art du Crime » sur France 2 (diffusé également à la Une) ? On peut prendre une photo ?”, des touristes s’approchent de lui sur le quai de la gare Saint-Jean-Muzols. Connu pour ses personnages policiers dans « Les Bleus, premiers pas dans la police » ou « Un village français », il obtient plusieurs rôles principaux dans des séries télévisées comme « Les Crevettes pailletées » ou « Chefs ».

«J’ai deux rôles importants. Le tout premier, parce que je devais jouer une scène d’amour dans les champs avec un inconnu et ensuite, mon premier rôle parisien dans un film d’Alain Tasma. J’ai également pu remporter un prix jeune espoir masculin. Cela a marqué le début de ma carrière française. J’ai ensuite été rappelé et tout s’est passé comme un concours de circonstances.

Même si sa vie est désormais parisienne, il ne cache pas que son cœur reste belge. « Juste après cette émission, je commence le tournage de la saison 8 de « The Art of Crime ». Ça va être un gros tunnel de deux mois, donc sachant ça, je pense que si on m’avait proposé autre chose que l’Echappée belge, je n’aurais pas accepté. C’est belge et mes parents regardent. Il y a un lien affectif qui s’est créé il y a trois ans. Je déteste aussi voyager, sauf en France.

Comme à la maison

« Si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres »… Le vers culte d’Édouard Baer dans « Astérix, Mission Cléopâtre » a une signification particulière en Ardèche. “Il y a tout de suite cette bonhomie, ne serait-ce que lorsque nous sommes accueillis à la table de nos deux chambres d’hôtes.”

Ensuite, il y a ce couple de castanéiculteurs à Lamastre, ancrés dans le travail de la terre de génération en génération. Naturellement, les deux producteurs de châtaignes bientôt à la retraite semblaient être notre propre famille, fière de nous inculquer une de leurs valeurs fondamentales : la transmission. Et pour ne déplaire à personne, leur savoir-faire, décliné dans un délicieux muffin… à la châtaigne bien sûr, était dégusté avant de repartir en vélo ! « Je dirais que je suis plus gourmand qu’acteur, sourit Nicolas Gob.

Sucré ou salé, tout lui convient, puisqu’il n’a lui aussi pris qu’une bouchée du plat concocté par le chef étoilé du Boria, Florian Descours. Les escargots à l’ail ont leur réputation, mais le restaurateur a su sublimer ces gastéropodes élevés par un hélicoptère d’élevage de Saint-Fortunat-sur-Eyrieux. « Une recette pimpée », glisse Adrien Joveneau. Du sophistiqué au pique-nique au quai des Haltes, la convivialité n’en a absolument pas pris un coup.

Ne pensez pas que l’Escape recherchait uniquement le confort. Pour l’effort, cela s’est certes passé à vélo, mais aussi dans les airs, entre rivière et rochers avec le parc aventure Aquarock. « Nicolas, j’imagine que dans ton métier, tu as l’habitude de faire du sport », souligne le présentateur. Réponse affirmative! Beaucoup de crossfit, donc ce n’est pas l’accrobranche qui lui a fait peur !

« Je repars avec beaucoup de sourires et de souvenirs. Je comprends pourquoi le spectacle s’appelle Échappée. Je pourrais revenir avec mes enfants. En tout cas, les parents que nous avons rencontrés et qui emmenaient leurs petits faire toute une balade à vélo étaient très courageux. »


Un trait d’union à la vapeur

L’équipe peut prendre place dans la voiture n°1. 3. ©EdA Laure Watrin

Sur le quai, les deux amis se retrouvent, vélo bleu à la main, lorsqu’un sifflet d’une autre époque attire l’attention. Le Mastrou, un train touristique à vapeur, fonctionne au charbon. « La locomotive a un peu plus de 90 ans. Il s’agit d’un fantastique objet de collection construit pour notre ligne de chemin de fer. C’est le premier en France à s’être reconverti dans le tourisme. Surplombant les Gorges du Doux, le train est devenu un véritable moyen de transport, trait d’union entre deux itinéraires doux : la Via Rhôna et la Dolce Via. Pour un trajet de deux heures, quatre à cinq heures d’entretien sont nécessaires. L’équipe d’aujourd’hui a une vingtaine d’années. Il n’existe pas d’école ni de permis de conduire pour ce genre de vieille machine. Ce sont d’anciens retraités qui dans les années 70 ont formé les nouvelles générations », explique Vincent Piotti, gérant du site touristique.

Et la particularité, c’est qu’un wagon est dédié au chargement de deux, trois voire quatre roues. Et il y a eu ce jour-là ! Un vrai Rubik’s cube ! Après avoir chargé les vélos, rencontré par hasard un camarade habitant en Haute-Savoie et pris quelques photos avec les touristes qui ont reconnu l’acteur, toute l’équipe est montée dans la voiture n°1. 3, entièrement boisé et spécialement affrété.

Par les fenêtres baissées du train ou à l’avant de chaque compartiment, les voyageurs sortent la tête pour apprécier la nature. « Je suis sûr que les passagers ont vu la même chose que nous à ce moment-là. Chaque chose est dans son jus», s’émerveille Adrien Joveneau. La rivière à nos pieds, la flore sauvage, les viaducs et ponts… Ce paysage n’est accessible que par ce moyen de transport.

Au rythme du « tac-tac » des roues sur les rails, le chef de ligne fourmille d’explications. « Il va nous manquer une curiosité géologique : la pierre vibrante. Un étrange caillou semble en équilibre sur le rocher. Une légende raconte que cette pierre tourne une fois tous les 100 ans. Mais, bien sûr, personne ne se souvient de la dernière fois qu’elle a filmé. Certains Ardèchois affirment même que ceux qui prétendaient avoir vu la pierre bouger avaient abusé du vin.

www.trainardeche.fr


Un parc aventure entre les rochers

« Récemment, j’ai sauté d’un hélicoptère pour la série « Rivières perdues » sur TF1. C’était assez fort et exactement dans ce genre d’endroit », confie Nicolas Gob. A la différence qu’il n’y a pas d’hélicoptère, Aquarock, parc aventure entre eau et rochers, promet aussi des sensations fortes.

Passerelles, ponts de singe, chemins suspendus en filets ou en rondins et surtout tyroliennes. « Nous avons dix cours, dont un pour les deux ans et plus. Les enfants de quatre/cinq ans disposent déjà d’un petit harnais et sont à 1 m du sol. A partir de six ans, ils peuvent rejoindre les plus grands sur les autres circuits. Les opérateurs sont constamment présents à la moindre difficulté », explique Patrice Mounier, gestionnaire du parc ouvert en 2009.

Gants de protection et casque bleu, le présentateur et son invité démarrent par le parcours Castagnou, accessible à condition de mesurer 1m40. A priori, pas de problème ! Le tour d’échauffement réalisé sans perte d’équilibre, les équipiers regardent leur nouvel objectif : une tyrolienne de 300 m, la plus grande d’Aquarock. Monsieur, Adrien Joveneau laisse passer Nicolas Gob, armé d’un go pro histoire de capturer le passage rapide.

D’avril à septembre. www.aquarock.fr

Quatre plateaux de tournage

1. La Ferme des Châtaigniers

Entière à l’apéritif, en purée, en farine, en confiture, en sirop, en crème, en liqueur,… Emblème des Monts d’Ardèche, la châtaigne, à ne pas confondre avec la châtaigne, connaît de nombreuses variantes ! Adapté aux coteaux et au climat de l’Ardèche, ce fruit a contribué au fil des siècles à forger l’identité de ce département producteur leader. Ici, la « Châtaigne d’Ardèche » est une appellation d’origine protégée. Michel et Martine Grange, deux castanéiculteurs depuis sept générations et propriétaires de la Ferme du Châtaignier en sont fiers. Leurs deux fermes sont entretenues régulièrement par la famille. « Nous étendons les filets pour récolter naturellement les châtaignes. S’ils ne sont pas tombés, c’est qu’ils ne sont pas mûrs. Alors comme l’a indiqué Adrien Joveneau, non il ne faut pas « secouer la châtaigne ».

2. Hélix Eyrieux – Les Escargots d’Ardèche

A Saint-Fortunat-sur-Eyrieux, Marc Lafosse dirige une escargotière, « Hélix Eyrieux – Les Escargots de l’Ardèche ». Par an, elle produit… un million d’escargots. Les deux cyclistes ont rencontré ces petites bêtes cornues, mais sur un plateau à 10h ! « Et Nicolas se dit qu’il n’aurait pas dû déjeuner », s’amuse le présentateur. Au bord de la rivière, sur un plan de travail aménagé pour l’occasion, le chef du restaurant « La Boria », Florian Descours, revisite une omelette aux herbes et bien sûr les escargots de l’hélicoptère éleveur dorés au beurre. ail sauvage. Le lieu symbolise à merveille cette cuisine sauvage récompensée cette année par une étoile verte au Guide Michelin. « Je dis toujours que tout est 100 % local, sauf le poivre et le sel », confie le chef. Du sol à l’assiette, le verdict est unanime ! “C’est un délice”.

3. Le Quai des Haltes avant le Viaduc de Moulinas

Au km 34 de la Dolce Via, à proximité du Pont de Chervil, une ancienne gare a été réhabilitée en « snack et terrain de jeu du terroir ». Dans un immeuble vieux de 130 ans, le « Quai des Haltes » ne manque pas de charme. C’est un lieu de rendez-vous de pique-nique très apprécié des cyclotouristes. Une fois rafraîchie, l’équipe reprend la route et s’arrête au Viaduc de Moulinas pour quelques prises de vue drone et… dans le coffre de la voiture de Lucile Clara, notre guide de l’Agence de Développement Touristique. « Ne conduisez pas trop vite », conseille le producteur. Le chemin est normalement réservé aux marcheurs et aux roues de vélo. Si les pédaleurs rencontrés ont souri devant la scène, cela n’est pas arrivé à tout le monde… enfin, à un seul rabat-joie qui passait par là dans un coin. Nous espérons qu’elle regardera l’émission !

4. Chalençon

A Chalencon (prononcé avec un « C »), l’un des 21 villages de caractère au cœur du parc régional des Monts d’Ardèche, les maisons en granit sont disséminées de 250 m à 800 m d’altitude. Sur la place Valla, où les deux cyclistes effectuent leurs derniers efforts, le panorama s’ouvre sur le Massif Central. On dirait que la fin approche ! Tous les acteurs de cette Échappée sont réunis. Ceux qui nous ont accueillis dans leurs chambres d’hôtes, leur structure de loisirs ou qui nous ont fait déguster des spécialités ardéchoises ! Pour sceller cette amitié naissante, Francis Hubin, directeur du spectacle, leur sert en retour des trappistes belges à déguster avec un stron d’poye en wallon, traduction littérale : crotte de poulet. «C’est une grosse tranche de pain avec du fromage de Herve et un peu de sirop de Liège.»

Diffusé le 9 juin sur La Une et Vivacité.

 
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