Maxence Garneau, le petit bonhomme du Lac qui sait trahir (et s’affirmer)

Vous avez peut-être remarqué ce petit accent Jeanne depuis votre salon. On l’entendait bien lorsque le Robervalois s’adressait à Meriem, cette autre concurrente qui le prenait visiblement « pour une cave ! Puis on l’a encore deviné cette semaine, lorsqu’il a quitté le jeu, lorsqu’il a déclaré, avec style, être les deux »fabuleuxbizarre et traître.

Maxence Garneau est né et a grandi au Lac-Saint-Jean, et il y retourne encore chaque Noël, chaque été, pour « se ressourcer ». S’il part à Montréal à l’âge de 17 ans, après une adolescence parfois difficile, c’est avant tout pour suivre ses rêves et ses aspirations.

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Maxence Garneau a vécu l’expérience à fond, agissant à la fois comme un fidèle et un traître dans le jeu. (Télévision Entourage)

Ayant grandi avec la télévision québécoise, c’est l’environnement auquel il a toujours aspiré. Même s’il ne s’y sentait pas toujours pleinement représenté.

« Il y a quinze ans, il y avait encore peu d’hommes ouvertement homosexuels à la télévision. Beaucoup l’ont caché. J’avais ces modèles, et je me souviens avoir dit à quelqu’un au lycée : si je suis gay, je devrai le cacher. Dans ma tête, ça allait nuire à ma vie, à ma carrière”, confie l’intéressé lors d’un entretien avec Le Quotidien.

Si son parcours scolaire a effectivement été difficile à certains moments, Maxence Garneau possède aujourd’hui un parcours professionnel qui aurait suffi à apaiser ses craintes de jeunesse. Travaillant depuis près d’une décennie comme chercheur en télévision, il a travaillé sur de nombreuses productions, telles que L’amour est dans le pré, La semaine des 4 Julies Et Dans l’oeil du dragon. En plus d’apparaître cet automne dans la première saison de l’émission Traîtressur Noovo.

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Le Jeannois est plutôt habitué à travailler derrière les caméras, en tant que chercheur en télévision. (Télévision Entourage)

C’est aussi en partie grâce à son travail – conjugué à sa présence flamboyante sur les réseaux sociaux – qu’il a été pressenti pour participer à l’émission de téléréalité animée par Karine Vanasse.

Car c’est sur invitation, et non par auditions, que la production s’est déroulée, a-t-il précisé.

« Ils voulaient des métiers où les gens ont l’habitude de lire les autres rapidement, de les comprendre, de les analyser. En tant que chercheur en télévision, c’est nous qui faisons les pré-interviews avec les invités ; dans la télé-réalité, il faut pouvoir voir s’ils vont faire un bon spectacle. Et après, si les gens ont des insécurités, il faut les rassurer, user de persuasion pour les convaincre de rester dans l’aventure.

Et par le plus grand des hasards, dit-il, son amie actrice Marianne Verville lui avait parlé du spectacle. Traîtres au début de l’été dernier, soulignant alors qu’elle accueillerait favorablement sa participation à un tel jeu.

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Maxence Garneau est fier de s’être montré tel qu’il est réellement, à l’écran. (Guillaume Boucher)

« Ça m’a en quelque sorte planté une graine dans la tête, alors j’ai écouté deux épisodes de la première saison américaine, et j’essayais de me projeter dans le jeu. Puis le lendemain, quelqu’un m’a appelé pour me demander si je voulais participer», raconte encore Maxence Garneau.

Ayant vécu pleinement l’aventure, agissant autant en fidèle qu’en traître, il témoigne aujourd’hui d’une expérience « volante », ponctuée de montagnes russes d’émotions et de rencontres marquantes. Notamment avec Marie-Josée, qui lui a depuis pardonné sa petite trahison – rassurez-vous !

« J’ai l’habitude d’être de l’autre côté des caméras. Là, c’était comme si j’étais dans une réalité parallèle. Le manoir est également impressionnant. Vous n’avez pas votre téléphone portable, vous n’avez aucun repère, vous êtes avec 20 inconnus venus d’horizons différents. C’est rare pour moi de rencontrer d’anciens espions», s’amuse le sympathique chercheur, ajoutant qu’il devenait parfois difficile de se souvenir qu’il ne s’agissait que d’un jeu lors d’un tournage qui remontait à l’été dernier.

>>>Les Robervalois n’oublieront pas de sitôt cette expérience Traîtres. (David Trang)>>>

Ce furent une douzaine de jours éprouvants, bien sûr. Mais il ne regrette aucune dispute avec Meriem – qu’il n’est pas près d’inviter au Lac-Saint-Jean, malgré un respect mutuel –, aucun gros coup, aucune flèche lancée. Encore moins pour avoir été égal à lui-même, et pour avoir montré toutes ses couleurs.

« C’est un peu mon objectif dans la vie d’offrir de la visibilité à la communauté queer. Et la diversité sous toutes ses formes aussi. On entend rarement le mot queer dans les médias. Il y a des dames qui m’ont écrit pour me dire que je leur avais appris un nouveau mot avec ma libération. Il y a encore de l’éducation à faire, et c’est ma façon de le faire. Je suis militant à ma manière, je l’aborde avec humour, simplicité», soutient le Jeannois, qui a reçu depuis suffisamment de messages positifs pour faire oublier les quelques missives haineuses.

“Non ajuster pas dans les normes de genre. Je fais exploser un peu par ce que je dégage, mes cheveux longs, mes traits androgynes, le fait que je n’ai pas de barbe. Mais j’ai le corps que j’ai, je suis fière de ressembler à ça et je me trouve belle ! Alors pourquoi devrais-je me couper les cheveux pour rentrer dans le moule ? », ajoute-t-il en guise de conclusion.

 
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