Joseph Péraldi a aujourd’hui 84 ans. Il a attendu de nombreuses années avant de lever le voile sur son long parcours militant, notamment à propos de l’évasion d’Yvan Colonna qu’il a coordonnée en 1999.Reporter-photographe pour un journal local en Corse le jour et militant clandestin du FLNC la nuit, Péraldi a également une formation militaire dans l’armée française pendant la guerre d’Algérie. Ce n’est qu’en 2005 que sa vie clandestine de militant nationaliste corse est révélée. Cette année-là, il est présenté comme le cerveau des attentats à l’irlandaise commis en 1999, notamment contre l’Urssaf à Ajaccio. Il écope de 15 ans de prison.
Il raconte son parcours pour la première fois dans « Confessions d’un patriote corse », aux éditions Fayard et co-écrit avec le journaliste Frédéric Ploquin. Dans une entrevue au Point, il revient sur certains détails de son livre.
Détails sur le long parcours d’Yvan Colonna
Il révèle notamment avoir coordonné la fuite d’Yvan Colonna. Cela a duré plus de 1 500 jours. Yvan Colonna est alors l’homme le plus recherché de France et il est désigné comme l’assassin du préfet Érignac : « J’ai été contacté par Yvan Colonna en mai 1999. La pression policière grandissait chaque jour autour de lui. (…) Ce soir-là, avec son beau-frère, il m’a demandé de le mettre en fuite », explique Joseph Péraldi. Une exfiltration dans laquelle Yvan Colonna portait un foulard afin de passer inaperçu. Sur son implication pendant la course, Péraldi poursuit : « Je l’ai suivi pendant neuf mois, jusqu’à mon arrestation dans l’affaire des attentats de l’Urssaf et de la DDE. Je lui rendais visite, généralement le soir, au moins une fois par semaine. Nous changeons régulièrement de planque, en utilisant des relais, en étant le plus discret possible ».