Dans un long mail envoyé dimanche 12 mai à tous les abonnés de l’Institut Lumière, qu’il dirige, Thierry Frémaux, qui est également directeur du Festival de Cannes, regrette d’être «l’objet de l’acharnement » de Mediapart, qui remet en question plusieurs éléments via son journaliste Antoine Pecqueur.
Les doubles postes, la santé des salariés et le fonctionnement interne sont les principaux points soulignés par nos confrères. “Aujourd’hui, il nous paraît dangereux que l’acharnement d’un journaliste puisse mettre à mal le travail et la sérénité de cette équipe. Nous soutenons de tout cœur le journalisme d’investigation, et non les méthodes douteuses d’un tel éditeur.» a alors répondu Thierry Frémaux.
Comme l’indique Var-Matince dernier a notamment précisé qu’aucun salarié de l’Institut Lumière ne travaille dans les bureaux du Festival de Cannes. Avant de revenir sur la demande de retrait du prix décerné à Gérard Depardieu, dont un collectif réclame le retrait. Il a expliqué à ce sujet que l’acteur avait reçu ce prix il y a plus de dix ans, avant les accusations portées contre lui.
Un festival de Cannes « sans controverse »
“Mais nous sommes attentifs à ce qui se passe autour de lui, comme autour de toute personne accusée du cinéma français – un cinéma français dont il faut réitérer la force du souhait de clarté qu’il formule chaque jour, sous l’impulsion et le courage de nombreuses femmes, victimes ou personnalités impliquées auprès des victimes, prouvant, et heureusement, qu’il n’y a pas de silence dans cette affaire. Cette parole, ces paroles doivent être entendues, valorisées et respectées : elles le sont de plus en plus ; et les actes répréhensibles doivent être identifiés et punis : ils le sont et le seront davantage, qui ne le souhaiterait pas ? il ajouta.
A noter que ce lundi, sur le plateau du 19/20 France 3 Côte d’Azuril a assuré, en parlant de Cannes, que ce sera un festival « sans polémique ». Pour rappel, on apprenait récemment, via une liste, que plusieurs personnalités du cinéma français seraient visées par des accusations d’agression sexuelle. Ce qui a été fermement démenti ce lundi soir par Médiapart. A noter également qu’une figure de l’événement, Alain Sarde, est la cible d’accusations de violences sexuelles de la part de neuf femmes, et que la 77e édition du Festival de Cannes débute ce mardi soir.
