Le portrait
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Le comédien et parodique, au regard cynique et sociologique de l’actualité, revient avec une version allongée de ses sketchs.
Nous nous sommes sentis bêtes de ne pas avoir compris plus tôt pourquoi Bertrand Usclat et Pâturer nous a tellement fait rire. Il a fallu deux ans pour qu’il s’arrête, puis qu’il revienne pour un format plus long diffusé à partir de lundi sur Canal+ pour que ça déclique dans nos cerveaux ramollis.
Alors voilà : l’acteur et comédien Bertrand Usclat incarne de manière presque chimiquement pure les garçons nés en 1986, année où nous sommes également nés. Ou, si l’on veut être un peu plus large, les enfants de la seconde moitié des années 80.
Un Nicolas Mathieu ou un Gaspard Koenig, dont on connaît l’appétit pour le réalisme social, n’ont pas besoin d’écrire l’histoire d’un jeune hétéro blanc cis (pour reprendre la terminologie d’aujourd’hui) qui a grandi dans une ambiance périurbaine bourgeoise, joué à Nintendo , écoutait The Offspring, France Inter, rêvait de Paris, de faire Sciences-Po, de théâtre et de travailler pour Canal+ après avoir trop regardé les Guignol