Ce printemps, le Palais Galliera consacre une première monographie à l’œuvre de Paolo Roversi*, l’un des acteurs majeurs de la photographie de mode. L’inventeur du tout « Polaroid », une technique de test dont il a fait un art, revient pour l’occasion sur son travail, ses rencontres…
Être photographe de mode au Musée de la Mode de la ville de Paris est une forme de consécration. Comment est née cette exposition ?
Plus de cinquante ans après mon arrivée à Paris, c’est indéniablement un honneur et un grand plaisir. Il y a quelques années, Sylvie Lécallier, responsable du fonds photographique du musée, m’a présenté ce projet. Et j’ai accepté. C’était une longue histoire, comme elle la raconte si bien dans Journal d’une exposition, 2016-2023, à l’attaque du catalogue. L’échéance a été maintes fois repoussée, notamment à cause de l’épidémie de covid. Mais ce retard a aussi permis d’affiner le dialogue, la réflexion avec Sylvie devenue commissaire de l’exposition. Et nous y voilà enfin…
Qu’est-ce qui vous a attiré vers le Polaroid au point d’en faire l’instrument majeur de votre travail ?
Au début, comme tout le monde, je l’utilisais comme un simple instrument de test. Pour…
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