la fin d’un casino mythique, entre stars et mafia

la fin d’un casino mythique, entre stars et mafia
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Le bruit strident des machines à sous ne résonnera plus dans les couloirs du Tropicana. Le mythique casino du Strip de Las Vegas fermera définitivement ses portes ce mardi 2 avril. Adieu tapis fleuri aux couleurs criardes et plafond art déco, adieu piscine entourée de palmiers et chambres alignées à l’intérieur de l’immense bâtiment blanc.

D’ici quelques semaines, pelleteuses et bulldozers devraient remplacer les spectacles de crooners et autres soirées endiablées. Le Tropicana sera bel et bien détruit. A la place, il faudrait installer un stade de baseball voulu par la Ligue américaine de ce sport ultra-populaire outre-Atlantique.

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Une triste fin pour ce casino, avant-dernier vestige du Vegas des années 1950. Après sa disparition, il ne restera plus sur la bande que Le Sahara pour rappeler aux touristes l’histoire de cette ville d’argent et de sexe bâtie en plein désert. du Nevada et autrefois contrôlé par la pègre. Le Tropicana avait en effet un lien plus qu’étroit avec la mafia, rappelle le « Review Journal ». C’est un certain « Dandy » Phil Kastel qui a ouvert les lieux.

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Un intime de Frank Costello, illustre parrain de la mafia. Bien sûr, les deux hommes ont toujours nié leur proximité… Mais alors, comment expliquer qu’après un attentat contre Costello, un mois seulement après l’ouverture du casino, la police ait retrouvé dans ses poches, au centime près, les comptes correspondant à aux gains du Tropicana au cours de ses premières semaines ? Des années plus tard, en 1979, ce lien entre le crime organisé et le Tropicana a été confirmé après une descente de la police fédérale dans trois villes, remontant à la mafia de Kansas City.

Il n’a pas survécu à la concurrence

« USA Today » explique que le lieu d’exception autrefois considéré comme le joyau de Las Vegas n’a pas su se démarquer ces dernières décennies face à la concurrence des mégahôtels. Sa propriété vieillissante, qui accueillait autrefois les plus belles fêtes et des invités de renom, n’avait plus que son histoire pour tenter de survivre. “Les hôtels construits dans les années 1950 n’ont pas été conçus pour les années 2020”, explique aux médias américains le professeur Michael Green, de l’université du Nevada. La fermeture du Tropicana « reflète l’évolution de Las Vegas pour suivre et devancer tout le monde ». … Les temps ont changé. »

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C’est en 1957 que le Tropicana fut construit pour 15 millions de dollars, la construction la plus chère de l’époque. Il compte alors 300 chambres luxueuses, devenant rapidement l’adresse préférée des stars. Dès son ouverture, les plus âgés s’y sont précipités. Il n’était pas rare de croiser Elizabeth Taylor alors que son mari – volé à l’une de ses meilleures amies, Debbie Reynolds – Eddie Fisher, se produisait sur scène. C’est également là que les célèbres magiciens Siegfried & Roy ont fait leurs débuts, alors qu’ils participaient au spectacle des Folies Bergère, directement importées de Paris et dont le nom a brillé en majuscules pendant près de 50 ans.

Mais à Las Vegas, la nostalgie importe peu face au profit. Il n’est pas rare de détruire pour reconstruire. Le Tropicana a toutefois annoncé qu’il collaborerait avec plusieurs musées pour « préserver la valeur patrimoniale et sentimentale » du lieu. Les amateurs de ce casino mythique pourront également s’offrir quelques vestiges du bâtiment, du mobilier au linge de maison en passant par les machines à sous.

 
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