Judith Godrèche a reçu le soutien de Jude Law après s’être prononcée contre les violences sexuelles dans le cinéma français. Interrogée sur le mouvement #MeToo et l’engagement de l’actrice française, star de Sherlock Holmes et Les bêtes fantastiquesqui joue actuellement dans le film de Karim Aïanouz Le jeu de la reines’est montré catégorique sur le droit de travailler dans un « environnement sain ».
Et ce, « quel que soit le métier que l’on exerce ». Quant au monde du cinéma, Jude Law s’en prend à ceux qui soutiennent que la toxicité et la violence sont essentielles à une œuvre d’art.
« Humilier ou violer au nom de l’art, est-ce là de la création ? C’est de la connerie ! Un agresseur reste un agresseur », a-t-il statué dans les pages de Figaro.
Dans son nouveau film retraçant la vie de Catherine Parr, sixième épouse du roi Henri VIII d’Angleterre, l’acteur incarne l’ancienne souveraine tristement célèbre pour avoir répudié ou fait décapiter quatre de ses six épouses. L’acteur a fait un parallèle avec l’histoire de son personnage pour dénoncer à son tour les actes de violences sexuelles au travail.
Vers des progrès
“Le monde du travail ne doit pas s’unir à la cour (d’Henri VIII) dominée par la peur”, remarque-t-il, avant d’évoquer les effets du mouvement #MeToo outre-Manche. “En Angleterre, depuis l’affaire Weinstein, l’industrie cinématographique a compris que ces actions ne pouvaient pas continuer”, explique-t-il. « Depuis mes débuts, il y a trente ans, les choses ont changé. »
L’acteur se dit même satisfait des progrès observés, notamment en termes de respect et de considération entre collègues. « Tout n’est pas parfait, a-t-il admis, mais nous allons dans la bonne direction. »
Depuis l’année dernière, le cinéma français a vu plusieurs plaintes pour violences sexuelles commises et gardées sous silence pendant plusieurs années. Cette nouvelle vague de liberté d’expression a été portée par les accusations de Judith Godrèche contre Jacques Doillon et Benoît Jacquot pour viol sur mineure alors qu’elle était adolescente.
La cinéaste et écrivaine de 52 ans a également été interrogée par la délégation sénatoriale aux droits des femmes au Sénat le 29 février dans le cadre de ses plaintes et de son combat pour briser le silence sur les violences sexuelles au cinéma. Judith Godrèche a également reçu le soutien d’autres stars du cinéma français, dont Alexandra Lamy, Mathieu Kassovitz, et son ex-mari Dany Boon.
