Laurent Milliardaire, Poupette Kenza… Un collectif de victimes accuse plusieurs influenceurs d’arnaques

Laurent Milliardaire, Poupette Kenza… Un collectif de victimes accuse plusieurs influenceurs d’arnaques
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Poursuites et appel à témoignages de victimes. Ce mardi, lors d’une conférence de presse, le collectif Aide aux victimes d’influenceurs (AVI), mis en place pour dénoncer de nombreuses pratiques douteuses de la part notamment des influenceurs de télé-réalité, a annoncé une nouvelle vague de poursuites contre plusieurs stars de l’internet. Pointant du doigt de nombreuses arnaques visant parfois à enrichir les influenceurs, le collectif a également appelé les victimes à leur signaler, pour, dit-il, « rebooster leur dossier ».

La « succession d’arnaques » de Laurent Milliardaire

L’une des principales personnes ciblées par le collectif est l’influenceur Laurent Correia, star de l’émission de télé-réalité « JLC Family », plus connu sous le nom de Laurent Billionaire. L’homme, aujourd’hui suivi par plus de 380.000 personnes et connu pour être le mari de Jazz Correia, également influenceuse de télé-réalité, est épinglé pour une “succession d’arnaques”, la première datant de 2017 avec la promotion de paris sportifs douteux.

Cette fois, le collectif AVI s’en prend aux récentes sociétés de Laurent Milliardaire, qui se vantent de faire du « copy trading » sur les chaînes Telegram nommées « Billio Gang », « Billio Elite », « Billio 1% ». Dans ces groupes de discussion, l’influenceur invite ses followers à investir dans les échanges de devises, promettant des « gains irréalistes ». Une enquête du Parisien, publiée en 2021, mettait déjà en lumière les dérives du groupe « Billio Gang », dont les membres déclaraient avoir perdu plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’euros.

Selon les plaintes recueillies par le collectif AVI, le total « des pertes s’élève à 45 000 euros ». “Mais c’est une toute petite part” de l’affaire, commente Jean-Baptiste Boisseau, fondateur du site Signal Arnaques et membre du groupe, qui estime que plusieurs “centaines de milliers d’euros” auraient été perdus.

Le collectif s’attaque également à un projet NFT de Laurent Correia, intitulé « Billionaire Dogs ». Ce dispositif consistait à vendre des images de chiens censées prendre de la valeur, mais qui auraient surtout servi à enrichir l’influenceur. « L’argent a disparu au bout de quelques semaines, et l’équivalent de 400 000 euros est entré dans sa poche », souligne le collectif AVI, qui a retracé le parcours des gains de l’influenceur grâce au système de blockchain.

Dans le cadre de ces affaires, une plainte contre

Une cagnotte promue par Poupette Kenza également ciblée

Autre dossier : celui des soupçons de détournement d’un fonds humanitaire, promu par l’influenceuse Poupette Kenza, ainsi que ses cousines Anissa et Soukaïna. Cette collecte de fonds, mise en avant en juin 2023, devait soutenir un orphelinat marocain géré par l’association suisse Atlas Kinder.

Mais de nombreux internautes se sont inquiétés de constater que, sur plus de 200 000 euros de gains, seuls 134 000 euros ont finalement été envoyés à l’orphelinat. « Après déduction des 9 145 euros de frais de gestion, des doutes importants persistent quant à la destination de plus de 70 000 euros de dons », confie Jean-Baptiste Boisseau, qui dénombre 16 000 donateurs potentiellement lésés. Dans cette affaire, le collectif AVI compte porter plainte contre X pour « abus de confiance en groupe organisé ».

Dylan Thiry poursuivi pour publicité contre de faux AirPods

L’influenceur controversé Dylan Thiry, déjà visé par une multitude de plaintes, est une nouvelle fois pointé du doigt par le collectif AVI, cette fois pour la promotion douteuse d’écouteurs « similaires » aux AirPods conçus par la marque à la pomme.

Dans l’affaire « 21pods », plusieurs dizaines de plaignants ont dénoncé « le non-respect des délais de livraison, la non-réception des produits, la non-conformité des produits à la publicité, voire des concours sans gagnants », constate Houda, du service juridique de l’AVI. collectif. L’affaire, datant de fin 2019 début 2020, concernerait jusqu’à 5.000 personnes, estime le groupe, qui souhaite porter plainte pour « escroquerie en bande organisée », « abus de confiance en bande organisée » et « tromperie ». pratiques commerciales ».

Un « dossier ouvert » contre un artiste contemporain

Slim, membre du collectif AVI, a également partagé un « dossier ouvert » concernant divers NFT douteux de l’artiste contemporain Vincent Faudemer, suivi par 1,6 million de personnes sur Instagram, et connu pour avoir conçu les statuettes « Babolex », une sorte de mini Babar équipé de montres Rolex.

En 2021, l’artiste apprécié des joueurs du PSG et des Kardashian a sorti une première collection de 6 000 NFT « Babolex » vendus à 350 euros pièce, promettant de nombreux cadeaux, comme des retours avantageux, l’accès à un jeu vidéo exclusif rapportant également des gains, ou encore week-ends de ski et statuettes « Dragon Ball Z ». Dans les mois suivants, l’artiste fait la promotion de deux autres projets similaires : « Alien X » et « Babolex Snoop Dogg », le célèbre rappeur américain.

Problème : les investisseurs n’avaient aucun historique de retours sur investissement garantis ou avaient droit à des cadeaux défectueux. « Plus de dix millions d’euros ont été investis », souligne Slim, qui explique faire partie des internautes lésés dans ces projets. Une plainte sera déposée début juillet 2024 “pour exiger des comptes sur ces pratiques frauduleuses”, indique le collectif AVI, qui a déjà recueilli les témoignages de 199 plaignants pour un préjudice total estimé à 669 000 euros.

Un petit créateur de contenu, bymounamour, également épinglé

Le collectif AVI annonce également poursuivre l’influenceur nommé bymounamour pour « arnaque ». Moins connue que ses confrères, Hadja Diaby, de son vrai nom, est suivie par 90 000 personnes sur Instagram, où elle partage le quotidien de sa famille, ou encore ses voyages.

Elle fait également la publicité de sa boutique en ligne, spécialisée notamment dans les produits cosmétiques. Certains de ces produits sont composés d'”ingrédients interdits en France”, souligne le collectif AVI, qui cite l’exemple du savon Feminity, un savon à la carotte retiré de la vente en septembre dernier.

D’autres produits, comme le savon noir et le beurre de karité, sont “fabriqués maison”, “sans respecter les normes”. À ces dénonciations s’ajoutent les habituels retards de livraison, un manque de suivi, voire un mépris des réclamations des clients.

 
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