une mini bande dessinée Instagram dénonce le viol et l’inceste et brise la loi du silence

une mini bande dessinée Instagram dénonce le viol et l’inceste et brise la loi du silence
une mini bande dessinée Instagram dénonce le viol et l’inceste et brise la loi du silence

À Paris, la Maison Gainsbourg a ouvert ses portes à guichets fermés, avec des créneaux de visite complets jusqu’en décembre. A cette occasion, la presse ne manque pas de termes élogieux pour qualifier un homme qui continue d’être célébré malgré ses nombreux aspects problématiques. Dans une mini-bande dessinée publiée sur Instagram, l’auteure et dessinatrice Cécile Cée nous explique pourquoi Serge Gainsbourg pose problème.

Il n’a fallu que quelques heures pour que les créneaux permettant de visiter la maison de Serge Gainsbourg soient complets jusqu’en décembre. Située dans un beau quartier de Paris, cette dernière était fermée depuis le décès du chanteur en 1991.

Mercredi 20 septembre, la résidence a rouvert ses portes, cette fois en tant que musée, accessible pour une douzaine d’euros. Il est cependant difficile de l’envisager comme un simple lieu culturel comme les autres. Au contraire, ce succès fulgurant auprès du public est symptomatique de la Le silence assourdissant qui règne autour de Serge Gainsbourgdont plusieurs femmes (à commencer par Jane Birkin) décrire ce qui semble être des actes de prédation et de violence sexiste et sexuelle.

Dans une bande dessinée particulièrement éclairante et nécessaire, l’auteure et illustratrice Cécile Cée explique ce qui pose problème à Serge Gainsbourg et, plus largement, pointe le mauvais traitement de l’inceste en .


Lire aussi :

Sofia Coppola défend l’écart d’âge dans Lost in Translation (et on craint le pire avec Priscillia)

Quel est le problème avec Serge Gainsbourg ?

À partir du journal de Jane Birkin, d’entretiens avec Serge Gainsbourg et de nombreuses autres archives, Cécile Cée décortique minutieusement les mécanismes d’une figure patriarcale. protégé et célébré. Dans un post Instagram datant du 18 septembre, à la veille de l’ouverture du musée, l’auteur présente sa bande dessinée par ces mots, qui méritent l’attention du plus grand nombre :

Ce contenu est bloqué car vous n’avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Instagram.
Pour pouvoir le consulter, vous devez accepter l’utilisation faite par Instagram de vos données qui pourront être utilisées aux fins suivantes : vous permettre de visualiser et de partager du contenu avec les réseaux sociaux, promouvoir le développement et l’amélioration des produits de Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées en fonction de votre profil et de votre activité, définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer les performances des publicités et des contenus de ce site et mesurer l’audience de ce site (en savoir plus)

j’accepte tout

Gérer mes choix

J’aurais aimé parler de tout ce qui est étonnant dans le journal de Jane Birkin : comment Gainsbourg lui a demandé à plusieurs reprises de se laisser agresser sexuellement par d’autres personnes devant lui.comment elle passe son temps excuser sa violencea ne rien voir ni comprendre ce que vivent ses filles

J’aurais aimé parler de ces trois adolescentes devenues adultes (Constance Meyer, Aude Turpault, Marie-Marie) qui a écrit des livres pour raconter comment Gainsbourg les a utilisés à la fin de sa vie sexuellement et émotionnellementqui dit la même chose modèle de prédationmais qui le font dans le déni le plus total propre à l’influence que @manon_fargetton décrit dans Everything Manon Says is True.

« Totem de l’impunité pour tous les agresseurs sexuels »

Au carrefour de figures masculines toxiques de “l’artiste incompris”de « Un misogyne au grand cœur maltraité par les femmes » et même “père follement amoureux” pour sa fille au point de la désirer, Cécile Cée explique pourquoi il serait légitime de considérer Serge Gainsbourg comme un « totem de l’impunité pour tous les agresseurs sexuels ».

Tout est public, rien n’est vu ni dit. Il est temps de nommer. Pour les enfants d’aujourd’hui. Couper l’herbe sous le pied des prédateurs, briser le charme de la culture du viol et de l’inceste.

Cécile Cee

Inceste, viol, contrôle, prédation, dessins incestueux et pornographiques, humiliation publique des jeunes femmes (comme France Gall, âgée de 18 ans au moment des faits alors que Gainsbourg approchait la quarantaine)… Tout est couvert dans ces témoignages, notamment édifiant que l’auteur explique qu’ils sont constamment réduit au silence, nié ou ridiculisé par les médias et les institutions.

Dans ce contexte, il convient de s’interroger sur le bien-fondé deune campagne médiatique élogieuse qui passe en silence questions légitimes sur Serge Gainsbourg. En attendant qu’un véritable débat public émerge, la bande dessinée de Cécile Cée est à lire d’urgence, pour continuer à se battre dans une société où culture du viol et de l’inceste semblent avoir de beaux jours devant eux.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV la star française d’Emily in Paris adopte une couleur très originale
NEXT Commentaires affectant le lutteur