La guerre à Gaza entre dans son 12e mois sans aucun signe d'apaisement

La guerre à Gaza entre dans son 12e mois sans aucun signe d'apaisement
La
      guerre
      à
      Gaza
      entre
      dans
      son
      12e
      mois
      sans
      aucun
      signe
      d'apaisement

La guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien est entrée samedi dans son 12e mois, sans aucun signe d'accalmie dans les bombardements israéliens meurtriers et sans espoir d'une trêve rapide ou de la libération des otages.

Au lendemain de la mort d'une militante turco-américaine en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 et où les violences éclatent depuis le début de la guerre à Gaza, sa famille a accusé l'armée israélienne de l'avoir abattue et a réclamé une « enquête indépendante ».

Déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, la guerre à Gaza a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien, où quelque 2,4 millions de personnes sont assiégées, et provoqué une catastrophe humanitaire et sanitaire.

« Onze mois. Ça suffit. Personne ne peut plus supporter ça. L’humanité doit l’emporter. Cessez-le-feu maintenant ! », a écrit le directeur général de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, sur X.

Malgré les multiples tentatives des médiateurs internationaux – États-Unis, Qatar, Égypte – et les pressions pour obtenir un cessez-le-feu et la libération des otages israéliens, les belligérants restent inflexibles et s'accusent mutuellement de bloquer tout accord.

Avant l'aube et tôt le matin, plusieurs frappes aériennes et bombardements d'artillerie ont secoué le territoire palestinien dévasté, selon des journalistes de l'AFP sur place.

Au moins 16 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, sont morts à Jabalia et Gaza City (nord) ainsi qu'à Nousseirat et Bureij (centre), ont indiqué des témoins et des secouristes.

– « Terrifié » –

La Défense civile a annoncé samedi qu'au moins trois personnes ont été tuées et plus de 20 autres blessées dans une frappe aérienne israélienne contre une école abritant des déplacés. L'armée israélienne a indiqué que la frappe avait visé un centre de commandement du Hamas.

A Jabalia, une tente de fortune installée à l'école Halima Al-Saadiya abritant des personnes déplacées a été touchée, selon des témoins.

« Il y a entre 3 000 et 3 500 personnes dans cette école. Nous dormions quand soudain un missile est tombé sur nous. Nous nous sommes réveillés terrifiés. Nous avons trouvé des martyrs, dont des femmes et des enfants », a raconté un témoin, Ahmed Abd Rabbo.

Des images de l'AFP montrent la tente en feu, du sang sur un matelas ou sur le sol et des biens détruits ou éparpillés. Dans un hôpital voisin, une femme âgée attend avec anxiété des nouvelles de ses proches, d'autres Palestiniens recouvrent le corps d'une victime.

A l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir el-Balah (centre), des Palestiniens pleurent devant les corps de cinq proches tués à Nusseirat.

Israël s'est engagé à détruire le mouvement islamiste Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme un mouvement terroriste par les États-Unis et l'Union européenne.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque à la frontière sud d'Israël, qui a fait 1.205 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.

Des 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours détenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.

En réponse, l'armée israélienne a lancé une campagne aérienne suivie d'une offensive terrestre qui a fait 40.939 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas. La majorité des victimes étaient des femmes et des enfants, selon l'ONU.

– Décès d’un turco-américain –

Les négociations sous l'égide des médiateurs ont achoppé ces dernières semaines sur plusieurs points : le corridor de Philadelphie, zone à la frontière entre Gaza et l'Egypte, dont Israël veut garder le contrôle, ainsi que le nombre et l'identité des prisonniers palestiniens à libérer par Israël en échange des otages.

En Cisjordanie, séparée de Gaza par le territoire israélien, l'armée israélienne s'est retirée de Jénine après une vaste opération marquée par la destruction d'infrastructures, qui a fait 36 ​​morts palestiniens depuis le 28 août selon l'ONU et l'Autorité palestinienne.

Ailleurs en Cisjordanie, la militante Aysenur Ezgi Eygi, 26 ans, a été tuée vendredi lors d'une manifestation à Beita contre l'expansion des colonies israéliennes, considérées comme illégales par le droit international. Washington a déploré sa mort, la qualifiant de “tragique” et Ankara a condamné une “intervention barbare d'Israël”.

Sa famille a rapporté une vidéo montrant, selon elle, que la balle qui a tué l'activiste « provenait d'un sniper de l'armée israélienne ».

L'armée a reconnu avoir ouvert le feu dans la région de Beita et a déclaré qu'elle « enquêtait sur des informations selon lesquelles un ressortissant étranger a été tué ».

Israël est également confronté au Hezbollah libanais, allié du Hamas, sur le front nord.

Le puissant mouvement islamiste a revendiqué samedi plusieurs attaques contre le nord d'Israël, affirmant notamment avoir visé deux bases militaires avec des roquettes en réponse à des attaques contre le sud du Liban.

L'armée israélienne a indiqué de son côté avoir identifié une dizaine de projectiles tirés depuis le Liban, dont certains ont été interceptés. Elle n'a fait état d'aucune victime. L'armée a ajouté avoir frappé une infrastructure du Hezbollah et une rampe de lancement de roquettes dans le sud du Liban.

bur/tp/vl/hme

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Kinshasa parmi les villes les plus polluées au monde
NEXT Starmer à Dublin pour sceller une « nouvelle ère » entre l'Irlande et le Royaume-Uni