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Les enquêteurs ne parviennent toujours pas à arrêter Yoon Suk-yeol

Corée du Sud

Les enquêteurs ont réussi à pénétrer au domicile de Yoon Suk-yeol

Venus arrêter Yoon Suk-yeol, les enquêteurs ont réussi à pénétrer mercredi dans la résidence présidentielle après avoir été initialement bloqués.

Publié : 14/01/2025, 22h34

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Les enquêteurs venus arrêter mercredi le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, suspendu pour sa tentative infructueuse d’imposer la loi martiale, ont violé le mur de sa résidence officielle, ont montré des images télévisées.

Les enquêteurs sont entrés dans la résidence présidentielle “à l’aide d’échelles” et ont franchi une “deuxième barricade”, a indiqué l’agence de presse Yonhap, les chaînes de télévision montrant les autorités entrant dans l’enceinte. Les personnels du CIO, l’entité qui centralise les enquêtes sur Yoon Suk-yeol, accompagnés de la police, avaient lancé leur deuxième tentative pour arrêter le leader bien avant l’aube.

Leur entrée a d’abord été bloquée par des personnes non identifiées, Yonhap faisant état d’un « bras de fer » avec le Service de sécurité présidentielle (PSS), chargé de protéger les chefs d’État. Le PSS a déjà échoué une première descente le 3 janvier.

Yoon Suk-yeol, suspendu de ses fonctions, risque son poste et est poursuivi pour « rébellion » pour avoir brièvement instauré la loi martiale le 3 décembre, une mesure choc qu’il avait justifiée par sa volonté de protéger le pays des « forces communistes nord-coréennes ». » et « éliminer les éléments hostiles à l’État ».

«Affrontement physique»

Au sein d’un Parlement entouré de militaires, un nombre suffisant de députés ont rapidement contrecarré ses plans en votant un texte réclamant la levée de cet état d’exception. Mis sous pression par des élus, des milliers de manifestants pro-démocratie et contraint par la Constitution, Yoon Suk-yeol a dû s’y plier.

« L’exécution du mandat d’arrêt présidentiel a commencé. La situation est un moment crucial pour maintenir l’ordre et l’État de droit en Corée du Sud”, a déclaré le président par intérim Choi Sang-mok dans un communiqué, rappelant “l’importance d’éviter un conflit physique”.

Les enquêteurs, qui ont prévenu qu’ils appréhenderaient quiconque les gênerait, ont été pris dans un “affrontement physique alors qu’ils tentaient de pénétrer de force dans la résidence présidentielle”, a indiqué Yonhap, sans préciser qui était impliqué dans le camp adverse.

Poinçons

Les coups de poing ont volé des deux côtés, selon un journaliste de l’AFP. Au moins une personne a été blessée après une chute lors de l’altercation et a été exfiltrée par les pompiers, ont montré des images télévisées. Pendant ce temps, les enquêteurs tentent d’accéder au site via un sentier de randonnée à proximité, selon la télévision Yonhap.

Devant le palais présidentiel, des partisans scandent à tue-tête « Mandat illégal ! agitant des drapeaux américains. Par ailleurs, une trentaine de députés du Parti du pouvoir du peuple (PPP) de Yoon Suk-yeol sont sur place pour protéger leur chef, a indiqué Yonhap.

Le CIO et la police ont commencé à disperser la foule pro-Yoon qui bloquait le passage, selon des images de l’agence, qui ajoute que la police allait arrêter le chef – par intérim – du PSS en raison de l’obstruction dans laquelle se livre cette unité.

Chaos

Le pays est plongé dans le chaos politique depuis le coup d’État de Yoon Suk-yeol, suspendu le 14 décembre après que l’Assemblée nationale a adopté une motion de destitution contre lui.

Les enquêteurs du CIO avaient d’abord tenté de l’appréhender le 3 janvier mais se sont heurtés au Service de sécurité présidentielle (PSS) déterminé à ne pas les laisser faire, mettant un terme à leur opération après six heures de face-à-face. visage tendu.

Les agents de protection de Yoon Suk-yeol renforçaient les défenses de sa maison depuis des jours, avec des barbelés et des barrières de bus bloquant l’entrée.

S’il est arrêté, ce qui serait une première pour un chef d’Etat sud-coréen en exercice, Yoon Suk-yeol pourrait être maintenu en garde à vue pendant 48 heures en vertu du mandat d’arrêt actif. Les enquêteurs devront en redemander pour éventuellement prolonger leur décision.

Début de son procès

L’équipe juridique de l’ancien magistrat vedette, terrée chez elle depuis des semaines, qualifie l’ordre d’arrestation d’« invalide ». Son chef de cabinet, Chung Jin-suk, a déclaré mardi que son bureau était « prêt à considérer toutes les options d’enquêtes et de visites » à Yoon Suk-yeol « dans un troisième endroit ».

Mardi également, la Cour constitutionnelle a lancé l’examen de la destitution du leader conservateur, avec une première audience très courte en son absence. Ses avocats avaient exprimé sa volonté de venir s’expliquer mais pas lors de cette séance inaugurale, invoquant des « inquiétudes » concernant la sécurité.

Le procès se poursuivra même sans lui et quatre autres audiences sont prévues les jeudi 21 et 23 janvier ainsi que le 4 février. Le tribunal a jusqu’à la mi-juin pour décider de l’avenir de Yoon Suk-yeol, toujours officiellement président en attendant le verdict. verdict. Le tribunal peut soit le révoquer définitivement, soit le réintégrer dans ses fonctions.

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