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Dans la région de Koursk, le rythme des pertes subies par les soldats nord-coréens s’accélère

Désormais liée à la Russie par un traité de « partenariat global » prévoyant une clause de défense mutuelle, la Corée du Nord a déployé depuis le 6 août 10 000 à 12 000 soldats dans la région de Koursk, partiellement contrôlée par les forces ukrainiennes.

Cependant, ces derniers jours, et pour la première fois depuis soixante-dix ans, l’Armée populaire coréenne a été engagée dans les combats, aux côtés des forces russes. D’où les premières pertes qu’elle subit.

En effet, le 16 décembre, la Direction générale des renseignements du ministère ukrainien de la Défense [GUR] a affirmé qu’au moins trente soldats nord-coréens avaient été tués ou blessés près des villages de Vorojba et Martynovka.

“Depuis trois jours, l’ennemi mène d’intenses opérations offensives dans la région de Koursk, en utilisant activement des unités de l’armée nord-coréenne”, avait alors commenté le général Oleksandr Syrsky, chef d’état-major des forces nord-coréennes. armées, le 17 décembre. Les Nord-Coréens ont déjà « subi de lourdes pertes », a-t-il ajouté.

Le lendemain, un officier ukrainien a déclaré à l’Associated Press qu’au moins 200 soldats nord-coréens avaient été mis hors de combat. Cela a ensuite été confirmé, sans donner de chiffres, par un haut responsable militaire américain, qui a évoqué des « centaines » de morts et de blessés.

D’après les vidéos des combats diffusées sur les réseaux sociaux, les soldats nord-coréens lancent des vagues d’assaut comme pendant la guerre de Corée. [voir photo ci-dessus]. De toute évidence, ils n’étaient pas prêts à affronter les drones FPV. [First Person View]qui font des ravages dans leurs rangs. Par ailleurs, n’ayant pas eu l’occasion de mener des exercices conjoints avec leurs homologues russes, leurs attaques ne sont pas coordonnées et, a priori, ne bénéficient pas de soutien. De plus, la barrière de la langue rend les choses encore plus compliquées pour eux.

Résultat : le rythme des pertes subies par le contingent nord-coréen ne peut que s’accélérer.

« Nous estimons que les troupes nord-coréennes, qui ont récemment combattu les forces ukrainiennes, ont subi environ 1 100 pertes. [morts et blessés] », a ainsi mis en avant le Comité des chefs d’état-major interarmées de Corée du Sud. [JCS]qui suit évidemment ce dossier de très près.

« La Corée du Nord cherche à moderniser ses capacités de guerre conventionnelle avec l’aide de la Russie, en s’appuyant sur son expérience de combat contre les forces ukrainiennes. Cela pourrait conduire à une augmentation de la menace militaire du Nord contre nous », estime le JCS.

Par ailleurs, selon la même source, Pyongyang s’apprête à envoyer des renforts ainsi qu’à livrer des pièces d’artillerie à la Russie, dont des canons Koksan de 170 mm M-1978/1989. [deux exemplaires ont déjà été photographiés à Krasnoïarsk] et des lance-roquettes multiples de 240 mm.

Si le taux de perte du contingent nord-coréen déployé à Koursk atteint déjà 9%, selon les chiffres donnés par le JCS, il est bien inférieur à celui communiqué par Volodymyr Zelinsky, le président ukrainien, le 23 décembre.

“Le nombre de soldats nord-coréens tués et blessés en combattant aux côtés des forces russes dans l’oblast de Koursk en Russie a dépassé les 3 000”, a déclaré M. Zelinsky via Telegram. “Il existe un risque que la Corée du Nord envoie des soldats et du matériel militaire supplémentaires à l’armée russe, et nous devrons y apporter des réponses concrètes”, a-t-il ajouté.

Mais malgré son inexpérience et sa vulnérabilité aux drones FPV, ce contingent nord-coréen a néanmoins permis aux forces russes d’avancer « de quelques kilomètres » dans la région de Koursk, note le journal Kyiv Independent. En témoigne le dernier bilan du ministère des Armées, qui fait état d’une « multiplication des offensives russes » dans le secteur de Soudja.

 
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