Cinq policiers du Service de police de la ville de Québec (SPVQ) ont été honorés pour leur sang-froid et leur professionnalisme lors d’une intervention risquée auprès d’un homme en crise qui avait poignardé deux femmes le 20 mars 2023.
Lors d’une cérémonie tenue à la fin novembre, le SPVQ a remis une citation d’honneur aux agents Charles Beaulieu, Frédéric Beaulieu, Alexandre Labrie, Frédéric Métivier ainsi qu’au capitaine Julien Boivin.
“Il est indéniable que sans leur intervention précise et contrôlée, les événements de cette journée auraient pu prendre une tournure tragique”, a-t-on précisé.
Le chef Denis Turcotte et le maire ont souligné le courage des policiers, qui ont posé des gestes significatifs pour venir en aide à une personne en danger.
« À une époque où il est facile de blâmer la police, nous sommes tous d’excellents régisseurs après coup. Nous avons décidé de prendre le chemin inverse, pour toujours protéger nos agents», a déclaré le maire Bruno Marchand.
« Il est très important que nous insistions sur ce point. Ça fait du bien», a admis le policier Charles Beaulieu en entrevue.
Femme poignardée
Le 20 mars 2023, un appel au 911 faisait état d’une attaque au couteau survenue dans un immeuble à logements situé sur le chemin Sainte-Foy. Une femme a été poignardée à proximité.
Lorsque le premier véhicule de patrouille est arrivé sur les lieux, un homme se trouvait dans le stationnement. Il tient un couteau dans chaque main.
De l’autre côté de la rue, une femme est allongée sur le trottoir, son manteau taché de sang.
L’homme ne coopère pas et répète constamment : « Tire-moi, tire-moi ».
Quelques minutes plus tard, alors que l’homme avançait vers les policiers, un policier a tiré à deux reprises dans sa direction. Ce dernier est touché et tombe au sol en laissant tomber ses couteaux.
Un décès
Les ambulanciers arrivent sur les lieux et viennent en aide à la femme. Les deux blessés ont été transportés à l’hôpital, où l’homme a été déclaré mort.
« Nous devons donner la priorité à la sécurité des personnes, et c’est ce que nous avons fait. Il n’y a eu qu’un seul décès, alors qu’il aurait pu y en avoir beaucoup plus », raconte le capitaine Julien Boivin.
Avec humilité, la police estime qu’il n’existe pas d’intervention parfaite.
« Nous sommes fiers de notre travail. Il n’y a eu aucune autre blessure», mentionne Charles Beaulieu.
« Après en avoir discuté, nous l’avons vécu de manière positive, même si ce n’est pas souhaitable, précise Frédéric Métivier.
“Nécessaire”
Après une enquête indépendante, le directeur des poursuites criminelles et pénales a décidé de ne pas porter d’accusations.
« En effet, les policiers sont souvent placés dans des situations où ils doivent prendre rapidement des décisions difficiles. Dans ce cas, l’intervention auprès de l’homme était légale », peut-on lire dans le rapport.
Le policier qui a tiré avait des motifs raisonnables de croire que la force utilisée était nécessaire pour éviter des blessures graves, voire la mort.
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