Le gouvernement Legault s’apprête à faire des coupures de 200 millions de dollars en éducation, une nouvelle qui a été très mal accueillie dans le réseau déjà ébranlé.
De ce montant, les centres de services scolaires seront amputés de 123 millions de dollars et les écoles privées de 7 millions de dollars. D’autres réductions de 70 millions de dollars seront déterminées ultérieurement.
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a invoqué des contraintes budgétaires pour expliquer cette décision. Lors du dernier budget, une enveloppe de 22,5 milliards de dollars a été allouée à l’éducation.
Nous investissons beaucoup parce que nous croyons en l’éducation, en nos écoles, en nos jeunes, en notre personnel, mais nous sommes tous conscients que nous sommes dans un contexte budgétaire difficile, a-t-il soutenu. Il faut respecter les budgets historiques qui nous sont accordés. Les budgets du ministère de l’Éducation doivent être respectés et les enveloppes doivent être utilisées le plus efficacement possible.
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville. (Photo d’archives)
Photo : - / Sylvain Roy-Roussel
M. Drainville a précisé que des 22,5 milliards de dollars consacrés à l’éducation au Québec, 16,7 millions de dollars sont dirigés vers les centres de services scolaires. L’effort
demandé par le gouvernement provincial CSS représente 0,73% de leur budget.
La réalité du terrain varie d’une région à l’autre, d’un centre de services scolaire à l’autre. C’est pourquoi nous leur demandons de faire leurs propres choix pour être plus efficaces.
a indiqué le ministre caquiste.
En revanche, les attentes sont claires : il ne doit y avoir aucun impact sur les services aux étudiants. Nous savons que ce n’est pas un exercice facile. Cependant, si nous voulons respecter nos budgets, les CSS doivent aussi faire leur part à hauteur de moins de 1 pour cent.
C’est déplorable
Cette décision du gouvernement Legault a été très mal accueillie par le milieu éducatif.
C’est déplorable, surtout en pleine année scolaire, comme celle-ci, où tous les pronostics sont faits. Les dépenses étaient étalées sur l’année, les dépenses étaient déjà en place. C’est vraiment déplorable que le gouvernement décide de couper encore le réseau cette année
a lancé Mélanie Hubert, présidente de la Fédération autonome de l’éducation, en entrevue à -.
Elle estime qu’il est irréaliste d’espérer que ces coupures n’auront pas de répercussions sur les services aux étudiants, comme le demande M. Drainville.
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Mélanie Hubert, présidente de la Fédération de l’enseignement autonome (Photo d’archive)
Photo : - / Sylvain Roy Roussel
Penser que la classe évolue en vase clos et qu’elle n’est pas soumise aux pressions de l’écosystème dans lequel elle vit est une utopie, c’est une vision de l’esprit.
Nicolas Prévost, of the Fédération québécoise des establishments d’enseignement (FQDE), is of the same opinion. C’est un peu utopique de penser qu’il n’y aura aucun impact sur les services aux étudiants à partir du moment où il y aura des coupes, a-t-il affirmé. Nous essaierons de le minimiser autant que possible, mais dire qu’il n’y aura aucun impact est faux.
M. Prévost rappelle que le réseau de l’éducation faisait déjà face à des coupures de 400 millions de dollars en entretien des écoles ainsi qu’à des coupures en francisation.
On connaît le contexte budgétaire actuel au Québec et on voit que l’éducation sera également touchée. C’est un peu surprenant et c’est dommage pour les étudiants de voir qu’on n’a pas pu analyser davantage sur le long terme. […]. Nous rentrons dans une période d’austérité et rien ne nous dit que les nouvelles à venir seront bonnes.
Avec les informations de Diana Gonzalez
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