Le Front marocain contre la grève et les lois sur les retraites (FMCLGR) a organisé, lundi 16 décembre 2024 à Rabat, une conférence de presse visant à mettre en lumière les avancées récentes relatives à la loi organique sur le droit de grève, au projet de réforme des retraites, ainsi qu’à l’action du le Front du Programme, mécontent de ces textes.
Le Front a en effet exprimé son mécontentement quant au contenu du projet de loi organique no. 97.15 qui définit les conditions et modalités d’exercice du droit de grève. Il a dénoncé le fait que” le texte législatif reste empreint d’une série de restrictions jugées sévères et ouvre la voie à la criminalisation de ce droit fondamental, le tout sous prétexte de garantir la continuité des services« .
En outre, cette législation envisagerait de remplacer les grévistes par d’autres, une disposition qui soulève de sérieuses inquiétudes quant à son impact sur les droits des travailleurs et la légitimité de leurs actions revendicatives, a ajouté la FMCLGR.
Par ailleurs, les membres de la FMCLGR ont souligné leur engagement à faire entendre leur voix contre les lois qui menacent le droit de grève et de retraite. Ils ont également exprimé le désir d’initier des collaborations avec d’autres organisations, afin d’harmoniser les efforts et d’exercer une pression importante sur le gouvernement pour contrer ce projet qu’ils qualifient de rétrograde, pour défendre les acquis et promouvoir un véritable dialogue social respectueux des droits des travailleurs. droits.
Dans un communiqué diffusé à Hespress FR, Tahar Douraidi, membre du bureau exécutif de la Fédération nationale du secteur agricole de l’UMT, a expliqué que le Front a organisé cette conférence de presse dans le but de « clarifier la position des membres du Front marocain concernant cette loi que le gouvernement s’empresse de faire voter à la majorité au Parlement, contre la volonté des syndicats, des associations de la société civile et de la classe ouvrière marocaine« .
« Il s’agit d’une loi que le gouvernement tente de faire adopter depuis la dernière décennie du siècle dernier. Désormais, il profite de sa majorité parlementaire pour promouvoir cette législation rétrograde, qui n’est qu’un cadeau destiné à des employeurs sauvages, irrespectueux de la loi et déterminés à mettre fin à toute grève organisée par les travailleurs pour défendre leurs droits. droits et faire valoir leurs demandes légitimes», a-t-il informé notre interlocuteur.
Par ailleurs, le Front a fermement exprimé son rejet catégorique de nombreuses dispositions contenues dans le projet de loi organique no. 97.15, notamment celles relatives à l’imposition de sanctions financières aux grévistes. Il a également été souligné que « le ministère de l’Intérieur montre une première réticence à fournir aux syndicats des certificats de dépôt, créant ainsi un contexte dans lequel près de 90% des syndicats se retrouvent privés de ces documents essentiels, ce qui constitue un obstacle important à l’exercice de l’activité syndicale« .
Nous vous rappelons que la Commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants a voté en faveur de l’adoption de ce projet de loi avec l’approbation de 22 députés contre 7 contre, sans aucune abstention lors du marathon de vote organisé en présence du ministre de l’Inclusion économique. des Petites Entreprises, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri.
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