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“La démission de Carlos Tavares rappelle que la réussite d’un patron ne constitue pas une garantie de bonne fortune à long terme”

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Carlos Tavares au Musée national de l’automobile de Turin (Italie), le 23 novembre 2023. MARCO BERTORELLO / AFP

LLes performances passées ne garantissent pas les performances futures. Cet avertissement, destiné à accompagner la commercialisation des placements boursiers, devrait être affiché dans tous les conseils d’administration des entreprises.

Démission, dimanche 1est Décembre, de Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis, sous la pression de son conseil d’administration, rappelle que les réussites d’un patron ne constituent pas une garantie de bonne fortune dans le -. À certains égards, il convient parfois de se méfier car les réductions de coûts d’hier peuvent provoquer les retards d’innovation de demain, signe d’une gestion à très court terme.

« Un leader qui réussit trop est un leader en danger car il cesse de s’adapterprofesse même le psychiatre Eric Albert, fondateur du cabinet de coaching Uside, surtout s’il réussit trop vite, trop jeune, cela renforce l’idée que ce qu’il a accompli doit être reproduit. » Un message à méditer pour tous les dirigeants, y compris les politiques…

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Greffe qui passe mal, faux pas, usure du pouvoir, les patrons ne sont ni infaillibles ni intouchables. Et leur sortie peut être brutale. “L’heure est au changement”a simplement expliqué Paul Bulcke, le président du suisse Nestlé, en commentant l’éviction surprise, le 22 août, du directeur général Ulf Mark Schneider, à la tête du numéro un mondial de l’agroalimentaire depuis 2017.

Pression accrue de la part des « conseils d’administration »

La rentrée 2024 a apporté son lot de baisses importantes. Le 12 septembre, c’est Gilles Grapinet, directeur général du géant des paiements Worldline depuis 2013, qui est arrivé, après douze mois à tenter de redresser la situation. Deux mois plus tard, début novembre, le conseil d’administration de Schneider Electric annonce sa séparation, en raison de « divergences »par Peter Herweck, intronisé en mai 2023 à la direction générale du fleuron français. Lundi 2 décembre, c’est le patron emblématique de l’Intel américain, Pat Gelsinger, qui a annoncé sa retraite. “immédiat” du roi des microprocesseurs en grande difficulté.

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Cette valse illustre la pression accrue de planches sur les gestionnaires, surtout lorsque les fonctions de président et de directeur général sont séparées. Même si ce rôle essentiel de contre-pouvoir n’est pas toujours pleinement exercé. On se souvient comment le conseil d’administration de Renault a attendu que le tout-puissant Carlos Ghosn soit emprisonné au Japon pour lui retirer le volant en 2019. Et qu’en est-il de Kering ? Avec un cours de bourse qui a effacé plus des deux tiers de sa valeur en trois ans, quand son grand rival LVMH ne perdait que 12% dans le même -, le PDG n’aurait pas fait long feu s’il n’avait pas appelé François-Henri Pinault. . Un actionnaire familial majoritaire représente le luxe ultime pour un patron, s’il est membre du clan, mais ici, c’est le poulet du dimanche qui est grillé.

 
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