La mise à jour économique présentée jeudi par le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, maintient le focus sur un déficit de 11 milliards de dollars pour l’année en cours. Car même si la croissance pour 2024 sera deux fois plus forte que prévu, les dépenses de portefeuille augmenteront de 2,5 milliards.
Dans son Le point sur la situation économique et financière du QuébecM. Girard note que le produit intérieur brut (PIB) de la province, comme celui du Canada, devrait finalement être de 1,2 % en 2024, plutôt que de 0,6 % comme il l’espérait lors du dépôt de son budget pour l’année 2024-2025, au printemps dernier.
La reprise économique commence
note le ministre, qui profitera notamment de l’augmentation des recettes de l’État qui en résultera pour augmenter les dépenses publiques et répondre aux enjeux prioritaires des Québécois.
Les dépenses de portefeuille augmenteront avant tout de 2,5 milliards de dollars, dont 898 millions de dollars en santé et services sociaux et 796 millions de dollars en investissements dans les infrastructures.
Les annonces incluses dans la mise à jour économique de la ministre Girard sont toutefois limitées, dans la mesure où les prévisions de croissance pour 2025 ont été révisées à la baisse, de 1,6 % à 1,5 %, et que le déficit anticipé en 2025-2026, qui était de 8,5 milliards de dollars, est maintenant évalué à 9,2 milliards de dollars.
La mise à jour économique de la ministre Girard compte près de 250 pages.
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
Parmi les nouvelles dépenses annoncées par le gouvernement figurent une prise en charge des déficits de fonctionnement des entreprises de transports publics de 880 millions de dollars de 2025 à 2028 ainsi qu’une somme supplémentaire de 250 millions de dollars pour venir en aide aux victimes de la tempête post-tropicale. Déby.
L’actualisation économique prévoit également une indexation du système fiscal de 2,85% en 2025, soit au-dessus de l’indice des prix à la consommation (IPC) de 2024, qui devrait être de 2,5%. Une augmentation de l’allocation familiale jusqu’à 83 $ par an et par enfant est notamment prévue.
Le report de l’échéance pour la fin du recours aux agences privées de santé à Montréal, en Montérégie, dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches explique aussi en grande partie pourquoi l’État québécois devra utiliser prudemment la hausse des revenus générés. par la bonne tenue de l’économie.
Québec sera même contraint d’utiliser la moitié de la provision pour imprévus qu’il avait budgétisée pour l’année en cours au printemps dernier, soit 750 millions de dollars sur 1,5 milliard de dollars.
L’examen des dépenses fiscales commence à porter ses fruits
Québec entend toujours revenir au déficit zéro d’ici 2029-2030
. Pour ce faire, il devra toutefois présenter un plan de retour à l’équilibre budgétaire l’année prochaine. La ministre Girard se réjouit néanmoins d’avoir trouvé 700 millions de dollars dans le cadre de examen des dépenses fiscales
qu’il a entrepris au printemps dernier.
Comme l’attendaient de nombreux observateurs, l’âge d’éligibilité au crédit d’impôt pour prolongation de carrière passera de 60 à 65 ans en 2025. Quelque 200 000 travailleurs seront concernés. Ils n’auront plus accès à cette mesure qui pouvait leur faire économiser jusqu’à 1 540 $ par année.
Ce crédit d’impôt existe depuis 2012. Toutefois, l’âge moyen de la retraite est passé de 61,3 ans en 2011 à 64,7 ans en 2023, a souligné jeudi la ministre Girard, selon qui ce crédit d’impôt « est plus aussi efficace
qu’il l’était déjà.
La révision entreprise au printemps dernier par le gouvernement a permis jusqu’à présent de réduire le déficit prévu à la fin du cadre financier gouvernemental, en 2028-2029, de 3,9 milliards de dollars à 3,2 milliards de dollars, un manque à gagner que Québec présente comme un manque à gagner. déficit structurel
.
Le poids de la dette, quant à lui, augmentera moins que prévu. Même si on s’attend toujours à ce qu’il atteigne 39 % PIB au 31 mars 2025, ce ratio devrait augmenter à 39,8 % plutôt qu’à 40,3 % en 2026, avant d’amorcer une baisse. Le Québec maintient son objectif de ramener ce taux sous la barre des 30 % en 2037-2038.
Quelqu’un absent par solidarité
Dans le camp de Québec Solidaire, ce seront les députés Vincent Marissal et Christine Labrie qui réagiront à la mise à jour économique, puisque le porte-parole aux finances du parti, Haroun Bouazzi, a choisi de prendre quelques jours de congé.
M. Bouazzi est au centre d’une polémique après avoir déclaré avoir vu tous les jours
à l’Assemblée nationale la construction de cet Autre
dont la culture serait dangereux ou inférieur
.
Sur le réseau social
Mercredi, la nouvelle co-porte-parole de Québec solidaire, Ruba Ghazal, a suggéré qu’un remaniement des dossiers
est à prévoir au sein du parti, du fait de son élection. Elle n’a pas fermé la porte à la possibilité de relever M. Bouazzi de ses responsabilités au sein du caucus.
Avec les informations de La Presse Canadienne
Related News :