S’exprimant lors des travaux de cette réunion, Amina Oufroukhi, cheffe du Parquet général spécialisé dans les professions juridiques et judiciaires et dans la protection de la famille, de la femme et de l’enfant, a souligné que la Constitution marocaine met l’accent sur l’égalité entre les sexes, notant que le La législation marocaine criminalise toutes les formes de violence de genre.
A cet effet, a-t-il poursuivi, la Présidence du Ministère Public (PMP), depuis son indépendance du pouvoir exécutif en 2017, a fait du renforcement de l’égalité des sexes et de la protection des femmes contre les violences une priorité dans la mise en œuvre des politiques. législation pénale.
Il a également rappelé qu’en 2018 le législateur marocain a adopté une nouvelle loi spécifique pour lutter contre les violences faites aux femmes (loi 103.13), laquelle loi a instauré plusieurs mécanismes de protection complémentaires, de nouvelles mesures préventives pour protéger les femmes et leurs enfants, le cas échéant, comme l’interdiction de contact avec la victime, une injonction de ne pas faire ou encore une injonction de soumettre l’auteur à un traitement psychologique pour violence.
Par ailleurs, a indiqué Mme Oufroukhi, cette protection a été renforcée par l’adoption de services obligatoires de prise en charge des femmes survivantes de violences, soulignant que l’un des éléments les plus importants établis par cette loi est la formalisation des mécanismes de coordination entre les différentes parties intéressées. , l’objectif est de garantir la complémentarité des services, qu’ils soient publics ou privés.
Il explique que cette loi confie également à la Présidence du Parquet la présidence des comités de coordination qui réunissent ces sujets au niveau régional et local, indiquant que le PMP a constamment travaillé pour améliorer l’intervention des Parquets afin de garantir notamment l’accueil des femmes par des unités de soins spéciaux et faciliter leur accès à l’assistance juridique et l’adoption de mécanismes d’enquête efficaces et appropriés et l’adoption de mesures de protection urgentes et nécessaires pour protéger les victimes et leurs enfants et assurer leur sécurité.
Par ailleurs, et afin de renforcer le rôle de coordination du Parquet, a-t-il ajouté, le PMP a travaillé en 2020 dans le cadre de la Déclaration de Marrakech pour l’élimination des violences à l’égard des femmes lancée par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem, Présidente de l’Assemblée Nationale. Union des Femmes de la République du Maroc, pour élaborer un protocole territorial de prise en charge des femmes victimes de violences.
Ce protocole vise à assurer une meilleure convergence des services sectoriels pour assurer une assistance efficace aux femmes victimes de violences, alléger leurs souffrances et les accompagner vers l’autonomie économique et sociale, a-t-il indiqué.
Il vise également à rendre ces services conformes à des normes de qualité unifiées à travers toutes les régions du Royaume et à lutter contre les mentalités stéréotypées qui peuvent encore tolérer les violences au sein de la société, notamment en matière de violences domestiques.
En effet, a indiqué Mme Oufroukhi, les statistiques indiquent que plus de la moitié des cas traités sont liés à la violence domestique.
Le PMP veille également à ce que des programmes de formation continue soient organisés au profit des procureurs, pour les tenir informés des évolutions en la matière, dans le cadre de la coopération avec les partenaires internationaux, notamment avec le Conseil de l’Europe, a-t-il indiqué.
En conséquence, a assuré Oufroukhi, la Présidence du Ministère Public et le Conseil de l’Europe ont décidé de poursuivre leur partenariat fructueux et impactant, dans le cadre du programme MA-JUST.
La délégation marocaine qui a participé aux travaux de cette réunion comprenait également Mohamed Oukhlifa, chef du département de coopération et de partenariat à la présidence du parquet.
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