“Depuis la parution de son roman, Kamel Daoud fait l’objet de violentes campagnes de diffamation orchestrées par certains médias proches d’un régime dont on connaît la nature.», poursuit le directeur de la maison d’édition qui s’est vu interdire de présenter ses ouvrages au Salon international du livre d’Alger, qui s’est terminé samedi.
L’interdiction de participation à cette exposition a été notifiée aux Edizioni Gallimard début octobre, lorsque MineraiLe roman de Daoud sur les violences de la « Décennie noire » (entre 1992 et 2002), était déjà considéré comme l’un des grands favoris du Goncourt.
Il a remporté le prix, le plus important de la littérature française, le 4 novembre.
Le livre n’a pas pu être publié en Algérie, où il est soumis à une loi qui interdit tout travail sur cette période sanglante qui, selon les données officielles, a causé la mort d’au moins 200 000 personnes.
“Après l’interdiction du livre et de notre maison d’édition au Salon du livre d’Alger, c’est au tour de son épouse (psychiatre de profession, ndlr), qui n’a en aucun cas servi de base à la rédaction de Mineraid’avoir été lésé dans son intégrité professionnelle», poursuit Gallimard.
Selon les médias algériens, Saâda Arbane, rescapée d’un massacre durant la décennie noire, suivie médicalement par l’épouse de Kamel Daoud, affirme s’être reconnue dans le personnage principal de Minerai.
“Houris”, qui dans la foi musulmane désigne les jeunes filles promises au paradis, est un roman sombre se déroulant en partie à Oran sur le sort d’Aube, une jeune femme muette depuis qu’un islamiste lui a tranché la gorge le 31 décembre 1999.
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