Québec solidaire s’est rangé derrière son député Haroun Bouazzi face à la « haine » reçue pour ses propos sur le racisme à l’Assemblée nationale. Elus et militants sont cependant largement divisés sur le bien-fondé de la question.
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Québec solidaire s’est rangé derrière son député Haroun Bouazzi face à la « haine » reçue pour ses propos sur le racisme à l’Assemblée nationale. Elus et militants sont cependant largement divisés sur le bien-fondé de la question.
En réponse à une motion déposée par 13 associations pour soutenir publiquement le député de Maurice-Richard, la direction du parti a présenté dimanche sa propre formulation afin de trouver une issue, à la toute fin d’un congrès extraordinaire tenu virtuellement.
Selon le texte adopté à huis clos, le parti « condamne fermement les menaces, les violences et la campagne de diffamation dirigée contre le député Haroun Bouazzi et lui offre son soutien face à ces circonstances ». Les membres de l’Assemblée nationale, ajoute-t-on, ne sont pas racistes.
La formule permettait à chacun de trouver ce qu’il voulait. Haroun Bouazzi y a vu un « soutien » des délégués, tandis que Gabriel Nadeau-Dubois estime que ce « chapitre est désormais clos ».
Cependant, la motion ne répond pas directement à la déclaration du député selon laquelle les élus décrivent la culture des nouveaux arrivants comme « dangereuse ou inférieure ».
Même après l’adoption de la motion, Ruba Ghazal et Gabriel Nadeau-Dubois ont maintenu leur désaccord exprimé plus tôt cette semaine. Cette déclaration était « maladroite et exagérée », estiment-ils.
On Saturday, Étienne Grandmont, Sol Zanetti, Alexandra Zaga-Mendez and Manon Massé were in the same direction.
Le député Vincent Marissal a évoqué sans détour un « malaise au sein du caucus par rapport à ce qui a été dit ».
Candidates féminines
La polémique a éclipsé un congrès destiné à réformer les statuts du parti.
Les délégués ont notamment voté ce week-end en faveur d’une mesure visant à imposer les candidatures féminines. Désormais, le Conseil national pourra « adopter des critères déterminant la représentativité des personnes pouvant se porter candidates aux élections générales ou partielles ».
QS a fait les manchettes l’an dernier lorsque son président a demandé de privilégier une candidate féminine à l’élection partielle dans Jean-Talon, malgré la présence dans les rangs d’un candidat masculin, Olivier Bolduc.
Le parti souhaitait ainsi se rapprocher de la parité au sein de son caucus, qui compte quatre femmes et huit hommes.
Ruba Ghazal élue
Le congrès a aussi été l’occasion d’élire Ruba Ghazal au poste de co-porte-parole, pour succéder à Émilie Lessard-Therrien qui a démissionné en trombe en avril dernier. Sans adversaire, Mme Ghazal a été élue avec un score d’un peu plus de 91 %.
Elle remplacera également Gabriel Nadeau-Dubois à titre de leader parlementaire pendant son congé de paternité de trois mois, qui doit débuter le mois prochain.
Samedi soir, ce dernier a déclaré que l’arrivée de Mme Ghazal risque de changer la dynamique lors de la période des questions.
« J’ai hâte de voir comment François Legault réagira à Ruba Ghazal. M. Legault n’hésite jamais à attribuer toute une série de problèmes au Québec aux immigrants. […] J’ai hâte de voir s’il osera faire de tels commentaires lorsque Ruba Ghazal lui parlera», a déclaré M. Nadeau-Dubois.
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